Série d’attentats-suicides dans un village libanais proche de la frontière syrienne
Série d’attentats-suicides dans un village libanais proche de la frontière syrienne
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Selon des responsables libanais, quatre kamikazes se sont fait exploser à Al-Qaa, dans la plaine de la Bekaa, tuant au moins cinq personnes.
Les forces de sécurité libanaises dans le village d’Al-Qaa, frappé par une série d’attentats-suicides le 27 juin 2016. | STRINGER / AFP
Au moins cinq personnes ont été tuées et 15 blessées, lundi 27 juin, dans une série d’attentats-suicides dans un village libanais proche de la frontière syrienne, dans l’est du pays, ont annoncé des responsables.
Une série d’explosions a frappé le village à majorité chrétienne d’Al-Qaa, situé dans la région de la Bekaa, où au moins quatre kamikazes ont fait exploser leur charge, selon une source militaire. « Le premier assaillant s’est fait exploser devant une des maisons du village. Alertés, les habitants se sont rassemblés sur le site et c’est à ce moment-là que les trois autres kamikazes sont entrés en action », selon cette source.
Affrontements entre armée et djihadistes
L’Agence nationale de l’information (ANI) a fait état de quatre attentats-suicides perpétrés à dix minutes d’intervalle. Selon Georges Kettaneh, le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, « au moins huit personnes, dont trois kamikazes, ont été tuées et quinze ont été blessées ». Le maire du village a, lui, fait savoir à la station de radio Voice of Lebanon que les kamikazes avaient frappé Al-Qaa à 4 heures du matin et que les morts étaient tous des civils.
La zone frontalière avec la Syrie a été le théâtre de multiples affrontements entre l’armée libanaise et des groupes djihadistes comme le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida, ou l’organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI). Ces heurts se sont accentués en août 2014 lorsque Al-Nosra a enlevé 30 soldats et policiers libanais dans la ville d’Arsal. Seize d’entre eux ont été libérés après plusieurs mois de négociations.
L’implication du puissant mouvement chiite libanais Hezbollah aux côtés du régime syrien de Bachar Al-Assad a accru les tensions confessionnelles au Liban, qui accueille plus de 1,1 million de réfugiés syriens, soit le quart de sa population. Le Hezbollah, proche de l’Iran, un autre allié de Damas, a envoyé plusieurs milliers de combattants pour soutenir le régime syrien.