A Dallas, Barack Obama affirme que les Etats-Unis ne sont « pas aussi divisés qu’il y paraît »
A Dallas, Barack Obama affirme que les Etats-Unis ne sont « pas aussi divisés qu’il y paraît »
Le Monde.fr avec AFP
Le 7 juillet, un tireur embusqué a tué cinq policiers et en a blessé sept autres à Dallas.
Barack Obama lors d’une cérémonie œcuménique en hommage aux policiers tués à Dallas. | TOM PENNINGTON / AFP
Barack Obama a rendu, mardi 12 juillet à Dallas, un hommage ému aux cinq policiers abattus par un tireur embusqué il y a cinq jours, assurant que les Etats-Unis ne sont pas « aussi divisés » que la situation le laisserait croire.
« Je suis ici pour dire que nous devons rejeter le désespoir. Je suis ici pour insister sur le fait que nous ne sommes pas aussi divisés qu’il y paraît », a déclaré le président américain lors d’une cérémonie œcuménique, dans un climat de fortes tensions raciales aux Etats-Unis.
Au début de la cérémonie au Meyerson Symphony Center, dans le centre de la ville, le maire démocrate de Dallas, Mike Rawlings, a appelé à ne pas céder à la panique ou à une vision fataliste de la société américaine. « La douleur de Dallas est la douleur de tout le pays », a-t-il affirmé, lançant un appel à l’unité, « entre la police et les citoyens, entre les responsables politiques ». « C’est l’occasion de construire un nouveau modèle pour notre communauté, notre ville, notre pays », a-t-il lancé.
Le responsable du meurtre des policiers, Micah Johnson, ancien combattant noir américain de 25 ans qui avait notamment servi en Afghanistan, a affirmé qu’il voulait tuer des policiers blancs en réponse à la mort de deux Noirs la même semaine sous les balles des forces de l’ordre en Louisiane et dans le Minnesota. Les vidéos tournées en amateur de ces deux homicides, très largement relayées sur les réseaux sociaux, ont choqué le pays.
A la recherche d’un équilibre
M. Obama est en permanence à la recherche d’un équilibre entre soutien aux forces de l’ordre et appui aux militants des droits civiques qui dénoncent les excès de ces derniers.
Lors du vol à bord d’Air Force One qui le menait à Dallas, il a appelé la familles d’Alton Sterling, abattu par la police à Bâton-Rouge, en Louisiane, et celle de Philando Castile, abattu dans sa voiture par la police sous les yeux de sa compagne et de la fillette près de Saint-Paul (Minnesota).
Le président rassemblera mercredi à la Maison Blanche des représentants des forces de l’ordre, des militants des droits civiques, des universitaires et des élus locaux pour « dégager des solutions concrètes », selon les termes de l’exécutif, face à la méfiance et la crainte qui dominent dans de nombreuses communautés.