Le nombre de migrants dans la « jungle » de Calais n’a jamais été aussi élevé
Le nombre de migrants dans la « jungle » de Calais n’a jamais été aussi élevé
Le Monde.fr avec AFP
D’après un nouveau recensement de la préfecture, le camp, créé au printemps 2015, compte désormais 6 901 personnes.
Vue aérienne de la « jungle » de Calais, le 16 août 2016. | PHILIPPE HUGUEN / AFP
Le nombre de migrants vivant au camp de la « jungle » à Calais a très fortement progressé depuis deux mois, s’établissant désormais à 6 901, a annoncé vendredi 19 août la préfecture du Pas-de-Calais. C’est le nombre le plus élevé depuis la création du camp au printemps 2015.
Cette hausse de 2 415 migrants résulte d’un nouveau recensement effectué le 17 août, sous la supervision du sous-préfet de Calais, selon un communiqué de la préfecture. Celle-ci rappelle en avoir compté 4 486 lors de la dernière opération du genre le 13 juin.
Plus de 9 000 personnes selon deux associations
En octobre 2015, la préfecture avait décompté 6 000 migrants. La population avait ensuite décru, tombant à 3 500 au printemps dernier, sous l’effet d’une série de mesures prises par l’Etat pour faire quitter la « jungle » aux migrants.
D’après un comptage réalisé par L’Auberge des Migrants et Help Refugees du 6 au 9 août, 9 106 personnes vivent sur le site.
Ces statistiques, celles de l’Etat comme celles des associations, additionnent les places occupées dans les installations en dur du centre Jules-Ferry (250) et du Centre d’accueil provisoire (1 500), et les places sous tente ou dans des cabanes.
Le 12 août, le tribunal administratif de Lille a débouté la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des 72 commerces informels installés dans le camp surpeuplé. Le juge des référés Jean-François Molla avait notamment souligné que « ces épiceries, cafés, restaurants remplissent d’autres fonctions » que l’alimentation des migrants qui « vivent dans des conditions de précarité extrême et de total désœuvrement ». Ces lieux, avait-il ajouté, « constituent des lieux de rencontre apaisés entre migrants et avec [les] bénévoles (...) ».