Jean-Luc Melenchon candidat a la presidentielle 2017 dans son local de campagne à Paris , durant une interview . par Olivier Coret/ divergence pour Le Monde | OILIVIER CORET / DIVERGENCE POUR LE MONDE

Avant de faire sa rentrée politique, dimanche 28 août à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon se confie dans une interview au Monde. Le candidat à la présidentielle, qui se présente sous les couleurs de « La France insoumise », revient sur sa démarche et aborde les sujets qui ont marqué l’été (candidatures à gauche, réfugiés, burkini...).

  • A propos de la présidentielle

« Ce sera une élection sans précédent car la société s’est profondément décomposée au cours des derniers quinquennats. Ses principaux repères politiques se sont dissous », explique Jean-Luc Mélenchon. Le candidat entend se battre pour mettre le sujet européen au coeur de la campagne afin de faire de 2017 « un référendum sur les traités européens ».

  • A propos de l’Europe

« Les dogmes économiques et politiques de l’Europe à l’allemande ont tout bloqué. Et on nous propose de continuer !», s’insurge celui qui a lancé « L’Europe, on l’aime ou on la quitte !». « Tout le monde sait qu’un nouveau traité est prévu pour 2017. Donc le choix du prochain président est un choix sur l’Europe. Je veux faire de la présidentielle un référendum sur les traités européens », affirme-t-il dans cet entretien au Monde.

  • A propos des candidatures à gauche

Jean-Luc Mélenchon assure ne pas craindre la concurrence que pourrait représenter Arnaud Montebourg, son ancien camarade du Parti socialiste, qui a annoncé sa candidature dimanche avec des propositions souvent proches de celles du fondateur du Parti de gauche. Il se dit « réjouit »  par la candidature de M. Montebourg. « Quand surgissent les candidatures d’Hamon, Montebourg, Duflot, Lienemann et Filoche, cela élargit l’espace pour d’autres thèmes. La première chose que ces candidatures disent, c’est que Hollande a échoué. (...) Ils travaillent pour moi », estime le député européen.

  • A propos de Nicolas Sarkozy

Quant à la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, l’ex-candidat du Front de gauche la juge sans surprise mais craint que les thématiques chères à l’ancien président de la République - identité, sécurité et autorité - ne monopolisent la campagne.

Jean-Luc Mélenchon : « On connaît la recette : la peur et les surenchères sécuritaires. Pour le menu peuple, le potage quotidien de la haine des musulmans est servi ! Pour le reste, Sarkozy, (...) c’est une barbarie sociale effrayante. »