Présidentielle américaine, J – 66 : les notes sévères du FBI sur Hillary Clinton
Présidentielle américaine, J – 66 : les notes sévères du FBI sur Hillary Clinton
Donald Trump a réagi à la publication de ces notes, en regrettant l’absence de poursuites. Il continue sa campagne à Détroit, samedi, où il va courtiser la communauté noire américaine.
Accompagné par la soeur d’Ofemi Hightower, tuée en 2007 dans son école de Newark, Donald Trump s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Philadelphie le 2 septembre. | EVAN VUCCI/ AP
Le fait du jour
A la veille du long week-end de « Labour day », le FBI a publié vendredi 2 septembre un rapport de 58 pages à propos de l’enquête effectuée sur la messagerie privée utilisée par la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013. Le directeur du FBI, James Comey, avait recommandé en juillet au département de la justice de ne pas engager de poursuites judiciaires contre Mme Clinton, en déplorant cependant la « négligence extrême » dont elle avait fait preuve en recourant à ce dispositif discrétionnaire. Les notes publiées vendredi étayent ce jugement sévère.
L’ancienne secrétaire d’Etat a assuré au FBI qu’elle « faisait confiance » à ses interlocuteurs afin que ceux-ci ne fassent pas transiter par son serveur des informations classifiées. Elle a assuré ignorer que l’annotation « C » figurant sur certains documents signifiait « confidentiel ». Alors que le camp républicain a soulevé des interrogations sur sa santé, le rapport mentionne également des trous de mémoire mis en lien avec une commotion cérébrale longuement détaillée par la presse à l’époque, survenue en décembre 2012, et qui avait provoqué « un caillot sanguin ».
Le camp républicain a accusé le FBI de mansuétude dans les conclusions de son enquête, ce qu’a nié James Comey au cours d’une audition de cinq heures, le 7 juillet, devant une commission de la Chambre des représentants.
La citation du jour
« Je ne comprends vraiment pas comment elle a pu échapper à des poursuites »
Le candidat républicain à la présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, a vivement réagi vendredi 2 septembre à la publication des notes du FBI à propos de l’enquête effectuée sur la messagerie privée utilisée par Hillary Clinton, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, de 2009 à 2013.
La vidéo du jour
"Enough!" The first Jill Stein for President TV ad
Durée : 00:59
La candidate écologiste à la présidentielle du 8 novembre, Jill Stein, a publié le 29 août sa première publicité de campagne, « Ça suffit ! ». Elle obtient pour l’instant dans les sondages un nombre très insuffisant d’intentions de vote pour espérer participer au premier des trois débats présidentiels prévus et qui a été fixé au 26 septembre. Avec environ 3 % des personnes interrogées prêtes à lui apporter leur suffrage, elle est loin du seuil de 15 % arrêté par la commission chargée de l’organisation des débats.
Le chiffre du jour
Deux figures conservatrices respectées pour leur expertise en matière de politique étrangère, Henry Kissinger et George Schultz, ont indiqué vendredi 2 septembre qu’ils ne soutiendront personne pour la présidentielle. M. Kissinger, 93 ans, a été notamment le secrétaire d’Etat du président Richard Nixon. George Schultz, 95 ans, a occupé la même fonction auprès du président Ronald Reagan.
La photo du jour
Un militant de Black Lives Matter en vient aux mains avec un supporter de Donald Trump devant l’entrée du meeting du candidat républicain à Philadelphie le 2 septembre. | MAT ROUKE / AP
À suivre
Evan McMullin, candidat indépendant à la présidentielle du 8 novembre a annoncé vendredi 2 septembre qu’il figurera sur les bulletins de vote en Virginie. M. McMullin est déjà enregistré dans sept autres États : l’Utah, l’Iowa, le Colorado, la Louisiane, l’Arkansas, l’Idaho et le Minnesota. Cet ancien responsable républicain fait campagne avec le soutien de donateurs conservateurs opposés au candidat républicain Donald Trump.
Quant au candidat républicain, il lance samedi 3 septembre une offensive de charme envers la communauté noire américaine, en se rendant à Détroit. Conscient de la nécessité d’élargir sa base électorale, Donald Trump multiplie les appels à une communauté qu’il avait rarement évoquée jusqu’ici mais qui représente environ 12 % de l’électorat aux Etats-Unis.
Le programme du milliardaire populiste à Detroit reste flou. Il devrait, à l’issue de l’enregistrement d’un entretien télévisé, assister à une célébration et s’exprimer brièvement devant une congrégation baptisée « Great Faith Ministries International », avant d’aller à la rencontre des habitants d’un quartier noir.