Western Digital a offert un toilettage à son disque externe vedette. | WD

Tout juste débarqué de son avion en provenance de San Francisco (Californie), Jim Welsh affiche une décontraction non feinte, content de retrouver Paris, où il a vécu plusieurs années pendant son enfance – période dont il conserve une vraie maîtrise de la langue française. Et manifestement serein pour le lancement de la nouvelle gamme de produits Western Digital, le 11 octobre, dont il est venu organiser les derniers détails. « Notre business se porte bien », lâche sans forfanterie le vice-président de la marque, recruté il y a 11 ans pour développer l’activité des disques durs. Les motifs de cette confiance ? « Les gens prennent toujours plus de photos et de vidéos, ils ont toujours plus de choses à stocker. Par ailleurs, pour des raisons de sécurité, ils ont besoin de voir concrètement où sont entreposées leurs données. »

C’est d’ailleurs sur le segment des disques durs externes que se situe une des principales annonces faites par Western Digital mardi, avec la commercialisation d’une nouvelle gamme My Passport – et My Book pour un usage plus professionnel. En réalité, il s’agit plus d’un toilettage que d’une innovation. L’habillage du produit a été confié à la société Fuseproject, conduite par le designer suisse Yves Béhar. Des couleurs vives, une surface modelée, pour rajeunir une gamme qui a déjà soufflé ses dix bougies et s’écoule tout de même à 25 millions d’exemplaires par an. Au-delà, un effort particulier a été porté à la protection des données par un système de chiffrement, et à la facilité d’utilisation grâce au travail fourni par les équipes logicielles.

Plus de 15 000 brevets

L’autre annonce de mardi est plus structurante, puisque cinq mois à peine après le rachat de SanDisk, Western Digital intègre la technologie SSD (Solid State Drive) de son ancien concurrent dans deux nouvelles gammes de disques durs, baptisées WD Blue et WD Green. Plus onéreux que les disques durs classiques, ceux-ci se signalent par de meilleures performances en termes de bruit, de rapidité et de consommation.

Ainsi Western Digital continue à étendre son emprise sur un marché qu’il domine déjà. Depuis le rachat de SanDisk, et après ceux de Hitachi et de HGST, il peut se vanter d’un portefeuille de plus de 15 000 brevets et plus de 13 000 ingénieurs à son service. Toujours très présent sur le marché des PC, le géant américain a aussi investi les téléphones, les consoles de jeu, et même les automobiles. Outre les marques WD et SanDisk, il compte aussi repositionner la marque G-Technology vers les photographes et les vidéastes. Derrière WD, la concurrence tire la langue : son principal concurrent, Seagate, a annoncé cet été la suppression de 6 500 emplois dans les mois à venir.