Scandale de la viande de cheval : le parquet veut un procès pour deux ex-dirigeants de Spanghero
Scandale de la viande de cheval : le parquet veut un procès pour deux ex-dirigeants de Spanghero
Le Monde.fr avec AFP
Le parquet de Paris demande également de deux négociants néerlandais, notamment pour escroquerie en bande organisée et tromperies aggravées.
Le parquet a demandé le renvoi en procès de deux ex-dirigeants de l’entreprise Spanghero et deux négociants néerlandais dans l’enquête sur la viande de cheval vendue comme du bœuf, qui avait provoqué un retentissant scandale alimentaire début 2013, ont annoncé, vendredi 14 octobre, des sources concordantes.
- Qui sont les personnes visées ?
Dans ses réquisitions signées le 13 juillet, le parquet de Paris demande le renvoi en procès de l’ancien dirigeant de fait de cette entreprise du Sud-Ouest, Jacques Poujol, de l’ex-directeur du site, Patrice Monguillon, et des deux négociants, Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, notamment pour escroquerie en bande organisée et tromperies aggravées. Il appartient maintenant au juge d’instruction de suivre ou non ces réquisitions.
- Que leur reproche-t-on ?
Les quatre protagonistes sont soupçonnés d’avoir trompé la société de fabrication de plats préparés Tavola, filiale du groupe Comigel, en lui vendant en 2012 et début 2013 plus de 500 tonnes de viande présentée comme du bœuf alors qu’il s’agissait de cheval, notamment en modifiant l’étiquetage des produits.
« L’analyse du parquet est totalement contestée par M. Poujol. Il a été victime d’un importateur de viande malhonnête », a déclaré vendredi un de ses avocats, Laurent de Caunes, sans dire qui il visait.
- En quoi consistait cette affaire de la viande de cheval vendue comme du boeuf ?
L’affaire avait démarré au Royaume-Uni début 2013. Elle s’était étendue à toute l’Europe. Elle avait mis en lumière la complexité et l’opacité des circuits d’approvisionnement et de transformation, avant que les aliments ne se retrouvent dans les assiettes, le plus souvent sous la forme de plats préparés et conditionnés, comme des lasagnes en barquettes.
Plusieurs marques de surgelés, comme Findus et Picard, avaient été touchées, dans un contexte de tromperie massive portant sur 750 tonnes de viande écoulées dans 13 pays européens, soit 4,5 millions de plats cuisinés, avait révélé l’autorité française anti-fraudes, la DGCCRF.