Un dirigeant d’ETA en fuite arrêté en France
Un dirigeant d’ETA en fuite arrêté en France
Le Monde.fr avec AFP
L’un des principaux chefs de l’organisation séparatiste basque qui échappait encore à la justice, a été arrêté samedi dans le sud de la France.
Il est présenté par le gouvernement espagnol comme « le plus haut dirigeant actuel du groupe terroriste ETA qui échappait à la justice ». Mikel Irastorza a été arrêté, samedi 5 novembre, dans le sud de la France, a annoncé le ministère de l’intérieur espagnol. Il a été interpellé « à l’intérieur d’une habitation de la localité française d’Ascain, dans les Pyrénées-Atlantiques », a-t-il précisé.
L’opération – qui vise « la structure dirigeante de l’ETA » – a été menée par des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en collaboration avec la garde civile espagnole. Sans plus de détails, le ministère a évoqué la possibilité d’autres arrestations durant l’opération, « toujours en cours » samedi matin.
Mikel Irastorza a été placé en garde à vue à la police judiciaire de Bayonne, selon des sources concordantes françaises. Le couple qui l’hébergeait a également été placé en garde à vue.
Responsable de la mort de 800 personnes
ETA, fondée en 1959, est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus de quarante années de lutte armée pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre. Elle a renoncé à la violence il y a cinq ans mais refuse de rendre les armes et de se dissoudre, comme l’exigent Madrid et Paris.
Le 12 octobre, la France et l’Espagne avaient annoncé le démantèlement d’une cache d’armes d’ETA à Carlepont, à 120 kilomètres au nord de Paris. Dans un communiqué du 18 octobre, ETA avait ensuite accusé l’Espagne et la France de ne pas vouloir « rechercher des solutions raisonnables » pour la paix au Pays basque.
Sa capacité opérationnelle est très réduite, après des années d’actions policières et la perte de soutiens dans la société basque. La grande majorité de ses membres sont en prison et seule une vingtaine seraient encore dans la clandestinité, selon des forces antiterroristes espagnoles et françaises.