L’arrivée au pouvoir de Mauricio Macri a rassuré le FMI. | AGUSTIN MARCARIAN / REUTERS

Le Fonds Monétaire International (FMI) a levé mercredi 9 novembre la « déclaration de censure » qu’il avait engagée contre l’Argentine il y a trois ans, en raison de statistiques économiques peu fiables.

Dans un communiqué, le FMI a estimé, après considération du conseil d’administration de l’institution, que l’Argentine « fournit désormais des informations sur son indice des prix et son Produit intérieur brut (PIB) qui sont en cohérence avec ses obligations envers les règles du Fonds ».

« La décision du FMI de retirer la déclaration de censure témoigne des efforts extraordinaires faits par le nouveau gouvernement argentin pour renforcer l’agence nationale des statistiques et pour produire des données fiables », a ajouté la directrice générale, Christine Lagarde.

L’arrivée de Mauricio Macri a rassuré le FMI

Le FMI avait engagé en 2013 une « déclaration de censure » contre l’Argentine, accusant le pays de truquer ses chiffres de croissance et d’inflation. Suite à cela, l’Argentine avait adopté une nouvelle méthode de calcul de son inflation, avec « un nouvel indice des prix à la consommation en remplacement de la mesure actuelle ».

Cet épisode avait envenimé des relations déjà tendues avec le FMI, souvent accusé par Buenos Aires d’avoir précipité la faillite du pays en 2001. Les relations se sont toutefois réchauffées depuis décembre dernier et l’arrivée au pouvoir du président de centre droit, Mauricio Macri, qui avait promis de publier des données économiques « crédibles ».

Si Buenos Aires avait continué à truquer ses statistiques, le pays aurait pu être soumis à des sanctions lui interdisant l’accès à tout prêt de l’institution internationale, voire lui infligeant une exclusion de l’organisation.