François Bayrou juge le programme de François Fillon « dangereux »
François Bayrou juge le programme de François Fillon « dangereux »
Le Monde.fr avec Reuters
Le président du MoDem, qui soutient Alain Juppé dans la primaire de la droite, ne renonce pas à une éventuelle candidature à la présidentielle.
François Bayrou en 2012. | © GONZALO FUENTES / REUTERS
François Bayrou sort du bois. Le président du MoDem, qui a soutenu Alain Juppé dans la primaire de la droite, hausse le ton, mardi 22 novembre, contre François Fillon et son programme, qu’il juge « dangereux ».
Interrogé par l’agence Reuters, M. Bayrou est cinglant :
« Les choix que je découvre dans le projet que présente François Fillon sont des choix qui me paraissent dangereux pour l’alternance et pour le pays. »
Le maire de Pau estime cependant que la victoire n’est pas acquise à François Fillon et que le maire de Bordeaux, dont il juge le projet « beaucoup plus progressif », garde ses chances. « Je soutiens [Alain Juppé] absolument. Il peut encore gagner. Tout va se jouer au débat » de jeudi entre les deux candidats, pense-t-il.
« Faire mûrir un projet plus juste »
François Bayrou a été au cœur de la campagne de la primaire, visé en particulier par Nicolas Sarkozy, qui ne lui a pas pardonné son vote pour François Hollande en 2012. Le président du MoDem avait laissé entendre qu’il se présenterait à la présidentielle – pour la quatrième fois – si M. Sarkozy était désigné candidat. Va-t-il se lancer même si cette hypothèse est écartée ?
En avril 2016, François Bayrou avait démenti avoir promis à François Fillon qu’il le soutiendrait en cas de victoire à la primaire. « Le seul engagement qu’a François Bayrou, c’est avec Alain Juppé », a rappelé la vice-présidente du MoDem, Marielle de Sarnez, au Huffington Post.
M. Bayrou ne renonce donc pas à une éventuelle candidature à la présidentielle. Il a confié au Figaro de ce mardi avoir « l’intention de faire mûrir un projet plus dynamique pour le pays, plus juste et plus social que celui qui est proposé aujourd’hui ». « Je suis absolument libre de mes choix, que je ferai en fonction de l’intérêt national », répète-t-il encore à Reuters.