Donald Trump et Betsy DeVos après une réunion au Trump International Golf Club à Bedminster Township, dans le New Jersey, le 18 novembre. | DREW ANGERER / AFP

Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a nommé mercredi 23 novembre Betsy DeVos, une richissime philanthrope conservatrice et farouche partisane du droit à choisir entre école publique, privée ou enseignement à la maison, pour diriger le ministère de l’éducation.

« Sous sa direction nous allons réformer le système scolaire américain et supprimer la bureaucratie qui handicape nos enfants, afin que nous puissions offrir une éducation et un choix d’écoles de niveau mondial à toutes les familles », a déclaré M. Trump dans un communiqué.

Si sa nomination doit être approuvée par le Sénat, où les républicains ont une majorité, Mme DeVos s’est dite honorée d’avoir été choisie « pour redonner à l’éducation américaine sa grandeur », un jeu de mot sur le slogan de campagne du président élu « Make America great again ». « Le statu quo n’est pas acceptable dans l’éducation », a-t-elle ajouté.

Ardente républicaine, épouse d’un milliardaire

Cette ardente républicaine de 58 ans est mariée à Dick DeVos, l’un des héritiers de Richard DeVos, la 88e fortune américaine au classement Forbes de 2016 avec 5,4 milliards de dollars. Le magazine américain explique que les époux DeVos donnent chaque année des sommes conséquentes à des organisations chrétiennes et conservatrices comme Focus on the Family, The American Enterprise Institute, un centre réflexion libéral et aussi l’ultra-conservatrice Heritage Foundation.

Betsy DeVos est aussi la sœur d’Erik Prince, un ancien des Navy Seals, corps d’élite de l’armée américaine, qui a fait sa fortune en montant Blackwater, une énorme entreprise de mercenaires, qui a défrayé la chronique en Irak pendant la guerre et a valu à l’entreprise des poursuites aux Etats-Unis et une commission d’enquête du Congrès.

Donald Trump insuffle ainsi une dose de diversité dans son équipe en cours de formation puisqu’il a annoncé plus tôt la nomination de Nikki Haley, une jeune gouverneuse d’origine indienne, au poste d’ambassadrice des Etats-Unis à l’Organisation des Nations unies (ONU).