Vol MH370 : l’épave n’est certainement pas dans la zone de recherche
Vol MH370 : l’épave n’est certainement pas dans la zone de recherche
Le Monde.fr avec AFP
Selon un rapport australien, l’avion qui s’était volatilisé en 2014 avec 239 personnes à bord se trouverait au nord de la zone actuellement explorée pour le retrouver.
Un pilote néo-zélandais participe aux recherches du vol MH370. | GREG WOOD / AFP
L’épave du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu en 2014 ne se trouve probablement pas dans la zone actuelle de recherches située dans l’océan Indien, selon un rapport officiel australien publié mardi 20 décembre.
L’Australie coordonne les recherches lancées pour retrouver le Boeing 777 qui s’était volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.
Cette disparition est l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation civile.
Aucun indice de la présence de l’épave n’a émergé en deux ans de recherches. Mais une vingtaine de débris découverts sur le littoral occidental de l’océan Indien ont été identifiés comme appartenant probablement ou certainement au MH370.
Modélisation de la dérive
Au moment où les 120 000 kilomètres carrés de la zone de recherches ont presque été intégralement parcourus, des experts australiens et étrangers se sont réunis le mois dernier à Canberra pour faire le point sur cette traque.
Leur conclusion est que l’avion n’est probablement pas dans cette zone, a indiqué le Bureau australien de la sécurité et des transports (ATSB) dans un rapport.
« Il y a une forte probabilité que la zone sous-marine précédemment identifiée et explorée jusqu’à présent ne contienne pas l’épave », écrit l’ATSB.
« Les résultats des schémas de modélisation de la dérive des débris tendent fortement à montrer que que l’avion se trouve plus probablement au nord de la zone de recherche sous-marine actuelle », poursuit le Bureau.
L’épave se trouve plus probablement dans une autre zone de 25 000 kilomètres carrés qui a été identifiée, indique le rapport.
« Les experts en ont conclu que toutes les zones présentant un intérêt du point de vue des analyses actuelles auront été explorées si des recherches sont menées dans cette zone » de 25 000 kilomètres carrés.
Stopper les recherches ?
L’Australie, la Malaisie et la Chine, pays d’où la majorité des victimes sont originaires, ont toujours affirmé que les recherches seraient stoppées une fois sondée la zone de 120 000 kilomètres carrés, à moins que de « nouvelles informations crédibles » n’émergent.
Dans un autre rapport, l’ATSB a estimé début novembre que le MH370 était probablement hors de contrôle lorsqu’il s’est mystérieusement abîmé.
Les 120 000 km2 ont été déterminés sur l’hypothèse que l’avion n’avait plus personne à ses commandes et qu’il était à court de carburant. On ignore pourquoi il se serait retrouvé dans l’hémisphère sud, à l’opposé de son plan de vol.
Les spéculations demeurent principalement concentrées autour d’une défaillance mécanique ou structurelle, une prise d’otage ou un acte terroriste, mais rien n’est jusqu’ici venu étayer l’un ou l’autre des scénarios.
Le mystère a également alimenté une kyrielle de théories du complot.