Des membres de sécurité kurdes autour du restaurant où un diplomate turc a été tué à Erbil, en Irak, mercredi 17 juillet. / AZAD LASHKARI / REUTERS

La Turquie a lancé jeudi 18 juillet son opération aérienne « la plus étendue » contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak en réponse à l’attaque qui a causé la mort d’un diplomate turc la veille à Erbil, a annoncé le ministre de la Défense Hulusi Akar.

« A la suite de l’attaque cruelle à Erbil, nous avons lancé notre opération aérienne la plus étendue sur Qandil et porté un coup sévère au PKK », a déclaré le ministre turc, selon des propos rapportés sur le site du ministère.

Mercredi en début d’après-midi, un homme armé a tiré sur des employés du consulat général de Turquie dans un restaurant d’un quartier très fréquenté d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien, frontalier de la Turquie.

Ankara a rapidement déploré la mort dans cette attaque de l’un de ses diplomates, Osman Köse, enterré jeudi dans la capitale turque. Des sources en Irak affirment que le vice-consul turc et deux civils irakiens ont perdu la vie dans l’attaque.

Lutter « jusqu’à ce que le dernier terroriste soit neutralisé ».

La Turquie mène depuis mai une opération militaire au Kurdistan d’Irak contre le PKK, qualifié d’« organisation terroriste » par Ankara, l’Union européenne et les Etats-Unis, notamment à Qandil et Sinjar où le groupe dispose de bases arrières.

Même si un porte-parole de la branche armée du PKK, Dyar Denir, a affirmé n’avoir aucun lien avec cette fusillade, de nombreux experts irakiens ont déjà pointé du doigt la probable responsabilité du groupe, qui a récemment annoncé la mort de commandants kurdes lors de raids turcs.

Dans l’opération lancée jeudi, l’armée turque a détruit notamment des abris, refuges et grottes appartenant au PKK, selon M. Akar, qui a promis que « la lutte contre le terrorisme se poursuivra avec une détermination croissante et jusqu’à ce que le dernier terroriste soit neutralisé ».