Pollution : la circulation différenciée sera reconduite mardi et mercredi à Paris
Pollution : la circulation différenciée sera reconduite mardi et mercredi à Paris
Les véhicules non classés et de classe 5 selon le classement Crit’Air ne seront pas autorisés à circuler à Paris et en petite couronne de 5 h 30 à minuit.
Face à un nouveau pic de concentration de particules qui touche une large moitié nord du pays, Paris a pour la première fois interdit lundi la circulation aux véhicules les plus polluants grâce aux vignettes colorées Crit’Air. Cette mesure doit être reconduite mardi et mercredi 25 janvier à Paris et en petite couronne, a annoncé lundi la préfecture de police.
L’interdiction de 5 h 30 à minuit concerne les véhicules non classés et les véhicules de classe 5 (immatriculation entre 1997 et 2001) selon les vignettes Crit’Air, obligatoires depuis mi-janvier, a précisé la préfecture de police de Paris. Cette interdiction ne comprend pas l’A86. Seuls les véhicules des classes 1 à 4 et les « zéro émission moteur » peuvent rouler.
En parallèle, le covoiturage était recommandé et un forfait jour spécial à 3,80 euros pour les transports en commun a été instauré.
« Une certaine tolérance »
Dans la capitale, les vignettes sont obligatoires depuis le 16 janvier mais les contrôles montrent qu’il reste encore beaucoup de « pédagogie » à faire, constatent les autorités.
Certains contrevenants ont toutefois mémorisé le dégradé de couleurs correspondant aux 5 niveaux de pollution (du vert au marron), les véhicules les plus anciens n’ayant pas droit à un macaron.
« Une certaine tolérance » est encore observée, explique Françoise Hardy, sous-directrice à la circulation de la préfecture de police. Un quart des Franciliens ont acheté leur vignette (sur le site www.certificat-air.gouv.fr) mais tous ne l’ont pas reçue. « S’ils nous montrent le récépissé c’est bon, ajoute-t-elle. On fait encore de la pédagogie. »
En revanche, les véhicules sans vignette car trop anciens (interdits de manière permanente en journée à Paris) étaient verbalisés (22 à 135 euros selon le lieu et le type de véhicule).
D’autres mesures en province
Pour mardi, Airparif, qui souligne le rôle combiné du chauffage au bois et du trafic routier, prévoit un léger mieux du fait de la météo, mais encore un dépassement du « seuil d’information » (plus de 50 microgrammes par mètre cube).
Les nuages de particules planent bien au-delà de la région parisienne : Normandie, Bretagne, Centre, Hauts-de-France, Rhône-Alpes et tout l’est de la France sont concernés. Clouées au sol par une météo combinant anticyclone et absence de vent, les particules stagnent.
- Circulation alternée à Lyon et Villeurbanne
L’accès à Lyon et Villeurbanne a aussi été limité lundi, et le dispositif sera reconduit mardi. Dans l’agglomération lyonnaise, les vignettes n’étant pas obligatoires, la préfecture a imposé un double système : les véhicules à plaque paire ne pouvaient pas circuler, sauf ceux dotés de vignette zéro émission ou de classe 1 à 3.
« La vignette n’est pas obligatoire à Lyon mais elle est fortement recommandée », rappelait le commandant de police Rachid Azizi, ajoutant que « la verbalisation était laissée à l’appréciation des policiers ».
- Circulation interdite aux vieilles voitures à Grenoble
A Grenoble, qui a enregistré lundi son quatrième jour de pic, la vitesse a été limitée à 70 km/h sur les grands axes. La circulation y sera interdite mardi aux voitures immatriculées avant 1997. Les poids lourds diesel antérieurs à 2001 et les deux-roues immatriculés avant 2000 seront aussi bannis dans les 49 communes de la métropole grenobloise.
- Et ailleurs
Dans la Marne, la Haute-Marne, l’Aube, les Hauts-de-France, le Territoire de Belfort, le Doubs et le Jura notamment, la vitesse a été réduite sur certains axes. Des tarifs réduits sont également appliqués dans les transports en commun, à Strasbourg, Mulhouse, Metz.
En général, le brûlage des sous-produits agricoles est interdit par les préfectures.
Il est également recommandé de modérer la température des logements et de limiter le chauffage d’appoint au bois et au charbon.
La pollution atmosphérique, troisième cause de mortalité évitable, génère 48 000 morts prématurées par an en France, selon Santé publique France.
Le pic de pollution illustré par des cartes du nuage de particules fines
Durée : 00:50