Des prépas gratuites ou presque, pour passer les concours
Des prépas gratuites ou presque, pour passer les concours
Par Jean-Claude Lewandowski
La très grande majorité des classes prépas aux grandes écoles (Normale Sup, écoles de commerce et d’ingénieurs) sont rattachées à des lycées, avec des frais d’inscription de 184 euros par an, tandis que des prépas égalités des chances
Forcément coûteuses, les classes préparatoires ? C’est vrai pour les « prépas » privées et surtout pour les plus prestigieuses d’entre elles. Mais il en existe d’autres qui ne pèsent guère sur le budget des candidats aux concours.
Ainsi les khâgnes et hypokhâgnes : la plupart sont rattachées à des lycées, et la scolarité y est gratuite – à l’exception des frais d’inscription, désormais obligatoires, à l’université, qui s’élèvent à 184 euros, et dont les étudiants boursiers sont exonérés. Même chose pour les « prépas » aux écoles d’ingénieurs ou de management, au sein des lycées publics et dans les universités.
De leur côté, plusieurs écoles ont créé des classes préparatoires « Egalité des chances », entièrement gratuites, à l’intention des étudiants de milieux modestes. C’est le cas de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) qui ont ouvert trois de ces « prépas » à Paris, Douai et Bordeaux. Objectif : favoriser la mixité sociale parmi les candidats. Le cursus, intensif, dure neuf mois. Au programme, enseignements adaptés, sorties culturelles, visites de sites… Les élèves, sélectionnés sur dossier (en fonction de critères sociaux et académiques) et après un entretien de personnalité, bénéficient d’aides financières pour leur hébergement et leurs frais de vie.
Un dispositif similaire, étalé sur trois mois, a vu le jour à l’Ecole nationale des greffes (ENG), à Dijon, pour préparer le concours externe de greffier ou de directeur des services de greffe judiciaire. L’Ecole supérieure de Journalisme de Lille (ESJ Lille) et le Bondy Blog, un média associatif, ont également lancé en 2009 une « prépa égalité des chances », dans un esprit proche de celle assurée par l’association La chance aux concours. Des dispositifs visant à favoriser une plus grande diversité dans le recrutement des grandes écoles de théâtre se sont également développés ces dernières années.
Voici une sélection d’articles permettant d’en savoir plus sur les différents cursus évoqués ci-dessus :
Participez à « O21, s’orienter au XXIe siècle »
Comprendre le monde de demain pour faire les bons choix d’orientation aujourd’hui : après Lille ( les 6 et 7 janvier), « Le Monde » organise son nouvel événement O21 à Cenon (près de Bordeaux, les 10 et 11 février au Rocher de Palmer), à Villeurbanne (les 15 et 16 février) et à Paris (4 et 5 mars, à la Cité des sciences et de l’industrie). Deux jours pendant lesquels lycéens et étudiants peuvent échanger avec des dizaines d’acteurs locaux innovants, qu’ils soient de l’enseignement supérieur, du monde de l’entreprise ou des start-up.
Pour participer à une ou plusieurs conférences et ateliers, il suffit de s’inscrire gratuitement en ligne, à O21 Cenon, O21 Villeurbanne et O21 Paris. Le ministère de l’éducation nationale étant partenaire de l’événement, les enseignants et établissements peuvent y emmener leurs élèves sur le temps scolaire. Pour les classes ou les associations, les inscriptions s’effectuent de façon groupée par l’envoi d’un simple e-mail à l’adresse o21lemonde@lemonde.fr.
Lors de ces événements sont également diffusés des entretiens en vidéo réalisés avec trente-cinq personnalités de 19 ans à 85 ans qui ont accepté de traduire en conseils d’orientation pour les 16-25 ans leur vision du futur.
Placé sous le haut patronage du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, O21 est également soutenu, au niveau national, par quatre établissements d’enseignement supérieur (Audencia, l’Essec, l’Epitech, et l’alliance Grenoble école de management – EM Lyon). Localement, l’événement est porté par les conseils régionaux des Hauts de France, de Nouvelle Aquitaine et d’Ile-de-France, les villes de Cenon et de Villeurbanne et des établissements d’enseignement supérieur.