Donald Trump défend les premières semaines de son administration et critique à nouveau la presse
Donald Trump défend les premières semaines de son administration et critique à nouveau la presse
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
L’annonce du choix d’Alexander Acosta pour occuper le poste de secrétaire au travail s’est transformée en règlement de comptes avec les médias.
Donald Trump, lors de sa conférence de presse à la Maison Blanche, le 16 février 2017. | © Kevin Lamarque / Reuters / REUTERS
Le président américain Donald Trump a annoncé, jeudi 16 février, avoir désigné Alexander Acosta pour occuper le poste de secrétaire au travail, le premier Hispanique de son gouvernement.
Mais cette annonce qui intervient au lendemain du retrait de son précédent candidat, Andrew Puzder, a été éclipsée par la violente diatribe du président contre les médias d’information traditionnels qu’il accuse d’être « le parti de l’opposition » et de propager de « fausses informations ».
A plusieurs reprises, le président a interrompu les journalistes, lui posant des questions, avant de critiquer CNN, le New York Times ou la BBC.
Trump on finding out reporter is from BBC: "Here's another beauty."
Reporter says, "Impartial, free & fair."
Trum… https://t.co/sawuNZfEbI
— SkyNews (@Sky News)
La malhonnêteté de la presse
Le président a dénoncé les médias dépeignant les débuts chaotiques de son administration, la décrivant comme une « machine réglée avec précision » et est revenu sur son décret anti-immigration du 27 janvier bloqué par des magistrats fédéraux. Il a annoncé pour la semaine prochaine « un nouveau décret, très complet, pour protéger le pays ».
Donald Trump a assuré que « beaucoup de journalistes de [son] pays ne vous diront pas la vérité ». « La presse est devenue si malhonnête que, si nous n’en parlons pas, cela dessert énormément le peuple américain. » « Le niveau de malhonnêteté [des médias] est hors de contrôle », a déclaré le président républicain.
« La plupart des médias à Washington, New York et Los Angeles ne parlent pas pour le peuple mais pour les intérêts particuliers et pour ceux qui profitent d’un système cassé de manière très, très évidente », a lancé Donald Trump qui a concentré une grande partie de ses attaques contre la chaîne CNN, l’une de ces cibles favorites.
"The tone is such hatred." Watch President #Trump blasted the media during a press conference today.… https://t.co/HsG18OYOVj
— FoxNews (@Fox News)
Donald Trump a multiplié les attaques tout au long de cette conférence de presse : « Je suis ici une nouvelle fois pour faire passer mon message directement au peuple » américain, a-t-il ajouté.
Donald Trump et son administration accusent les médias d’information traditionnels d’être « le parti de l’opposition » et de propager de « fausses informations ». | © Kevin Lamarque / Reuters / REUTERS
Des « fuites criminelles »
Donald Trump a demandé au ministère de la justice de se pencher sur « les fuites criminelles » qui ont conduit à la démission de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, pour des contacts inappropriés avec la Russie.
Ces fuites « sont le fait de gens dans les agences et je pense que vous verrez que cela va cesser parce que maintenant nos gens sont en place », a-t-il affirmé en ajoutant que « les fuites sont réelles, mais les informations sont fausses ».
Le président s’est également plaint de fuites concernant ses appels avec les dirigeants du Mexique et de l’Australie sur des appareils sécurisés.
Les contacts avec la Russie
Le président américain a formellement démenti les informations sur des contacts répétés pendant la campagne entre son équipe et le renseignement russe, ainsi que des discussions entre son ex-conseiller à la sécurité nationale et un diplomate russe.
« Vous pouvez dire ce que vous voulez sur la Russie, ce sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates, et la presse joue le jeu. »
Il a précisé avoir rencontré certains de ses proches « qui seraient prétendument impliqués dans tout ça ». « Ils ne savent rien. Ils n’étaient pas en Russie. Ils n’ont jamais passé de coup de fil à la Russie. Ils n’ont jamais reçu d’appel téléphonique. »
Evoquant son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, qui a démissionné lundi pour avoir évoqué les sanctions contre la Russie dans des discussions avec l’ambassadeur russe à Washington à la fin décembre, M. Trump a assuré que M. Flynn « faisait juste son travail ».
« La seule chose, c’est qu’il ne l’a pas dit convenablement à notre vice-président et qu’ensuite il ne s’en est pas souvenu. »
Quant à son ex-directeur de campagne Paul Manafort, qui avait démissionné onze semaines avant le scrutin du 8 novembre après des révélations, selon lesquelles il aurait été payé par le gouvernement ukrainien prorusse de Viktor Ianoukovitch, il « représentait le gouvernement ukrainien », mais « tout le monde le savait ». Et il a dit qu’il « n’avait rien à voir avec la Russie », selon M. Trump.
« Quant à moi, je ne possède rien en Russie. Je n’ai pas de prêts en Russie. Je n’ai aucun accord en Russie. Je n’ai rien à voir avec la Russie. »
Bilan de l’administration Obama
Donald Trump a dressé un bilan accablant des huit ans de l’administration Obama aux Etats-Unis et, dans le monde, défendant le bilan de son action après un peu moins d’un mois de présidence.
« Pour être honnête, j’ai hérité d’une situation chaotique. C’est la pagaille », a déclaré le président américain au cours d’une longue tirade, citant les emplois qui « fuient notre pays », à « Mexico et ailleurs » et le « désastre » au Moyen-Orient, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
"I inherited a mess," Pres. Trump declared at impromptu White House press conference on Thursday… https://t.co/9sa6tUUYFK
— CBSNews (@CBS News)
Réforme de l’assurance-santé présentée en mars
Donald Trump présentera sa réforme de la loi sur l’assurance-santé à laquelle son prédécesseur a donné son nom dans la première quinzaine de mars. L’abrogation de l’Affordable Care Act (appelé Obamacare), réforme phare de Barack Obama, était l’un des principaux arguments de la campagne du candidat républicain :
« Nous nous occupons de l’Obamacare. Nous en sommes aux derniers stades. Nous la présenterons donc début ou mi-mars. »