Emmanuel Macron deuxième dans les sondages mais sur des bases électorales friables
Emmanuel Macron deuxième dans les sondages mais sur des bases électorales friables
Par Manon Rescan
Dans l’enquête du Cevipof pour « Le Monde », seules 33 % des personnes qui ont l’intention de voter pour l’ancien ministre déclarent que leur choix est « définitif ».
La onzième vague de l’enquête électorale menée par le Cevipof en partenariat avec Le Monde publiée jeudi 16 février confirme qu’Emmanuel Macron pourrait bénéficier de la chute de François Fillon dans l’opinion. Dans l’hypothèse où François Bayrou ne serait pas candidat, il arriverait en deuxième position des intentions de vote des personnes interrogées.
Reste que l’analyse qualitative de ces intentions de vote met en lumière la solidité de la base électorale des candidats ou, à l’inverse, leur fragilité. Ainsi, Marine Le Pen bénéficie non seulement du plus grand nombre d’intentions de vote, mais aussi du plus grand nombre de personnes affirmant que leur choix de voter pour elle est « définitif ».
A l’inverse, ils ne sont que 33 %, parmi ceux qui choisissent Emmanuel Macron, à être certains de voter pour lui. Si François Fillon chute, il bénéficie toutefois d’un socle d’électeurs définitif bien plus solide : 61 % des sondés affirmant voter pour lui assurent que ce choix est « définitif ».
Cette tendance se vérifie que François Bayrou soit candidat ou non. Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont en tête des intentions de vote, avec un socle très fort pour la première et faible pour le second.
Le président du MoDem qui doit se prononcer sur sa candidature autour du 20 février, bénéficie, lui, d’un socle de fidèles extrêmement faible (27%) par rapport à ses adversaires. Une tendance qui peut toutefois nettement changer s’il décidait effectivement de concourir.