Julia Cagé, Madame économie de Benoît Hamon
Julia Cagé, Madame économie de Benoît Hamon
M le magazine du Monde
La jeune économiste s’engage pour l’élection présidentielle, avec Agathe, sa sœur jumelle, et Thomas Piketty, son mari, aux côtés du candidat socialiste.
Julia Cagé, lors de la Convention d’investiture de Benoît Hamon pour la présidentielle, le 5 février 2017, à Paris. | Lionel Préau/Riva Press
Tête chercheuse
Julia Cagé, 33 ans, partage avec sa sœur jumelle, Agathe Cagé, une enfance marseillaise et une admission simultanée à l’École normale supérieure, temple des élites intellectuelles à la française. Agathe, énarque, a conseillé la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Julia, elle, est enseignante-chercheuse à Sciences Po après avoir obtenu son doctorat à Harvard. Elle a épousé l’économiste vedette Thomas Piketty en 2014.
Professeur médiatique
À Sciences Po, Julia Cagé donne, en anglais, un cours sur l’avenir des médias à des étudiants de master venus du monde entier. Son credo : montrer le lien entre information et démocratie. En février 2015, elle publie Sauver les médias. Capitalisme. Financement participatif et démocratie, qui reçoit le Prix spécial du jury des Assises du journalisme en 2016.
Militante 2.0
En 2008, Julia et Agathe cofondent un think tank de gauche, Cartes sur table. Avec une particularité : les quelque 150 membres doivent avoir moins de 35 ans. « Aujourd’hui, c’est surtout Agathe qui anime la boutique, précise Julia. Mais il est vrai que c’est moi qui ai créé la première version du site. J’ai dû apprendre le code informatique et le logo a été réalisé à la main… Heureusement qu’elle n’est plus en ligne ! »
Chargées des questions économiques
Après avoir soutenu François Hollande en 2012, elle rejoint, avec Thomas Piketty et Agathe, secrétaire générale de la campagne, l’équipe de Benoît Hamon. « Je suis chargée des questions économiques. » Elle doit notamment éclairer le citoyen sur le financement du revenu universel proposé par le candidat socialiste. « D’ici à un mois, on l’aura chiffré. Mais il ne coûtera pas 400 milliards comme je l’entends, à tort, partout. »