En Allemagne, plus de 3 500 attaques ont visé des réfugiés et demandeurs d’asile en 2016
En Allemagne, plus de 3 500 attaques ont visé des réfugiés et demandeurs d’asile en 2016
Le Monde.fr avec AFP
Selon les données du ministère de l’intérieur allemand, ces attaques ont fait au total 560 blessés dont 43 enfants.
L’Allemagne a enregistré en 2016 quelque 3 500 attaques contre des réfugiés et structures d’hébergement pour réfugiés, soit près de dix actes de ce type par jour, selon des données du ministère de l’intérieur dont l’Agence France-Presse a pris connaissance dimanche 26 février.
Ces attaques ont fait au total 560 blessés dont 43 enfants, a précisé le ministère dans une réponse écrite à une question parlementaire. Selon des statistiques de la police citées par le ministère dans sa réponse, 2 545 attaques ont visé en 2016 des personnes réfugiées, et 988 ont ciblé des structures d’hébergement pour réfugiés et demandeurs d’asile, notamment par des incendies criminels.
Des tentatives d’incendies des structures d’hébergement
Aucun chiffre sur les attaques directes aux personnes n’était immédiatement disponible pour comparer avec les années précédentes car ce type d’attaque n’a été comptabilisé séparément qu’en 2016. En revanche, les atteintes visant les structures sont en retrait par rapport à l’année 2015, au cours de laquelle plus d’un millier d’attaques de ce type avaient été enregistrées. En 2014, il n’y avait eu que 199 cas recensés.
Le gouvernement « condamne fermement » la violence, ajoute le texte. « Les personnes qui ont fui leur pays et demandent protection à l’Allemagne ont le droit d’espérer un abri sûr. »
L’Allemagne a accueilli quelque 890 000 demandeurs d’asile en 2015, au plus fort de la crise des réfugiés en Europe. L’afflux de demandeurs d’asile a mis sous pression Angela Merkel, à l’origine de l’accueil des migrants, et est utilisé par le parti d’extrême droite anti-immigration Alternative pour l’Allemagne (AfD).
Le nombre d’arrivées a fortement diminué en 2016, à 280 000 nouveaux demandeurs d’asile. Ce recul s’explique surtout par la fermeture de la « route des Balkans » et la signature d’un accord controversé entre l’UE et la Turquie en mars 2016 dont la chancelière, Angela Merkel, a été la cheville ouvrière.
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