François Fillon, à Nîmes, le 2 mars. | GUILLAUME HORCAJUELO / AFP

« Ne vous occupez pas de ça ! » Interrogé par des journalistes en marge de son déplacement à Nîmes (Gard), jeudi 2 mars, François Fillon a de nouveau affiché sa volonté de poursuivre sa campagne envers et contre tout. « J’irai au bout », a-t-il réaffirmé, alors que les défections se multiplient au sein de sa propre équipe de campagne.

Terriblement affaibli par les révélations sur les soupçons d’emploi fictif de son épouse, l’ex-premier ministre a adopté une posture gaullienne pour justifier son attitude jusqu’au-boutiste. « Moi, je fais campagne devant les Français et c’est eux qui décideront », a-t-il déclaré, l’œil noir, à l’issue d’une réunion avec des associations de rapatriés du Gard.

Quelques minutes plus tard, quand Le Monde lui a demandé comment il comptait tenir dans un tel contexte, M. Fillon a rétorqué d’un ton vif : « La base, elle tient. Les électeurs de droite tiennent ! C’est une élection présidentielle ! » Et si les élus LR lâchent tous ? Le candidat de la droite est agacé par la question. Sa réponse fuse : « Les élus ? Bah, on fera sans eux ! »

Affaire Fillon : qu'est ce qu'une mise en examen ?
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