L’Union européenne inflige 776 millions d’euros d’amendes à onze compagnies aériennes
L’Union européenne inflige 776 millions d’euros d’amendes à onze compagnies aériennes
Le Monde.fr avec AFP
Air France devra s’acquitter de l’amende la plus lourde, soit 182 millions d’euros, devant sa partenaire néerlandaise KLM (127 millions d’euros).
La Commission européenne a confirmé, vendredi 17 mars, sa décision d’infliger des amendes à des transporteurs de fret aérien, dont Air France-KLM, pour s’être entendus sur les prix, fixant son montant à 776 millions d’euros.
La décision initiale, qui remontait à novembre 2010, avait été annulée en décembre 2015 par la justice européenne en raison d’un vice de procédure, que l’exécutif européen annonce vendredi « avoir corrigé ».
Parmi les onze compagnies sanctionnées, la compagnie Air France est condamnée à l’amende la plus lourde, soit 182 millions d’euros, suivie par sa partenaire néerlandaise KLM (127 millions d’euros) ; ce qui porte à près de 310 millions d’euros la sanction financière infligée au groupe.
« L’opportunité d’un recours »
Vient ensuite British Airways, pour laquelle la sanction est une amende de 104 millions d’euros. Les autres transporteurs punis sont Air Canada, Martinair, Cargolux, Cathay Pacific, Japan Airlines, LAN Chile, Scandinavian Airlines System (SAS), Singapore Airlines.
L’allemande Lufthansa et sa filiale suisse Swiss ont bénéficié d’une exemption totale d’amendes, car elles ont révélé à la Commission, gardienne de la concurrence de l’Union européenne, ’existence de l’entente et ont « fourni de précieuses informations », a précisé l’exécutif européen.
Air France-KLM, qui a provisionné ces amendes depuis 2010, a fait savoir, vendredi, qu’elle comptait « analyser la nouvelle décision et l’opportunité de déposer un recours contre elle devant le Tribunal de l’Union européenne ». La compagnie SAS a, elle, déjà annoncé son intention de faire appel.
Le cartel formé par les différents transporteurs aériens a duré un peu plus de six ans, entre décembre 1999 et février 2006. Les compagnies avaient commencé par s’entendre pour imposer des surtaxes de carburant. Après les attentats du 11 septembre 2001, les discussions avaient été élargies à des surtaxes concernant la sécurité.