Près de la moitié des Français déclarent lire tous les jours
Près de la moitié des Français déclarent lire tous les jours
LE MONDE ECONOMIE
Selon une étude Ipsos pour le Centre national du livre, 84 % des personnes interrogées lisent régulièrement, surtout des romans, des livres pratiques et des BD.
Au Salon du livre, porte de Versailles, à Paris, le 16 mars 2016. | JOEL SAGET / AFP
Bonne nouvelle, les Français sont toujours aussi nombreux à s’adonner à la lecture. Selon l’étude Ipsos pour le Centre national du livre (CNL) rendue publique mardi 21 mars, 84 % des personnes interrogées déclarent lire un peu (24 %), moyennement (37 %) ou beaucoup (24 %). Les femmes tirent la moyenne vers le haut, puisqu’elles sont davantage lectrices (93 %) que les hommes (89 %). Les plus friands de livres sont aussi les plus âgés.
Les romans, livres pratiques et bandes dessinées (dont les mangas et comics) constituent les trois genres les plus lus. Si les Français feuillettent les dictionnaires, les encyclopédies ou les livres pratiques, ils se sentent obligés de terminer in extenso les histoires qu’ils lisent à leurs enfants pour les endormir.
Même si cette étude englobe les 15-24 ans qui engloutissent exclusivement des ouvrages liés à leurs études ou à leur travail, « la lecture est avant tout une activité de loisirs pour 96 % », note Vincent Monadé, président du CNL.
L’appétit insatiable des grands lecteurs
Près de la moitié des Français (49 %) déclarent lire « tous les jours ou presque » alors que 9 % s’y adonnent « exclusivement pendant les vacances ». Au total, 28 % s’affirment grands lecteurs (ils ont dévoré plus de vingt livres au cours des douze derniers mois) et disent lire davantage qu’en 2015, tandis que 41 % se reconnaissent dans la catégorie des moyens lecteurs (entre cinq et dix-neuf livres par an). Cet appétit toujours plus insatiable des grands lecteurs s’explique aussi par une progression du livre numérique, précise l’étude.
Sans surprise, les enfants reproduisent les habitudes de leurs parents : 36 % des Français dont le père et la mère lisaient souvent sont devenus de grands lecteurs. Tristes stéréotypes inverses : les 20 % de Français dont les parents n’ouvraient jamais le moindre ouvrage ne connaissent pas aujourd’hui le bonheur des romans de Sebald, Stendhal ou Adalbert Stifter.
Les modes d’accès au livre évoluent. Le recours à l’achat d’occasion s’accentue. Tout comme les emplettes en ligne ou dans les grandes surfaces culturelles, au détriment des librairies. Bizarrement alors que le prix unique du livre a été mis en place… le 10 août 1981, par Jack Lang, alors ministre de la culture, près d’un tiers des Français pensent encore que « le prix des livres en librairies est plus élevé qu’ailleurs ». Auraient-ils sauté une page ?