Dimanche, un kamikaze au volant d’une voiture bourrée d’explosifs avait foncé sur le convoi escortant le nouveau chef de l’armée somalienne. | STRINGER / REUTERS

Un kamikaze s’est fait exploser dans un camp militaire à Mogadiscio, lundi 10 avril. « Un kamikaze déguisé en soldat a réussi à entrer dans le camp d’entraînement (…). Plusieurs soldats ont été tués et d’autres blessés, mais nous ne connaissons pas encore le bilan exact », a déclaré un responsable militaire. L’attaque a été revendiquée par les Chabab.

Dimanche, au moins dix personnes dont sept civils ont péri à Mogadiscio dans un attentat à la voiture piégée qui a visé, sans l’atteindre, le chef de l’armée somalienne. Un kamikaze au volant d’une voiture bourrée d’explosifs avait foncé à la mi-journée sur le convoi escortant Mohamed Ahmed Jimale. Celui-ci a été nommé jeudi à la tête de l’armée somalienne par le président Mohamed Abdullahi Mohamed. Les islamistes radicaux Chabab ont rapidement revendiqué l’attentat dans un communiqué publié sur le site de leur station, Radio Andalus.

Poursuite de la guérilla chabab

L’attaque de dimanche semble la réponse des Chabab, affiliés à Al-Qaida, au discours martial tenu cette semaine par le président Mohamed à l’occasion d’une série de nominations à la tête de l’armée, de la police et des services de renseignements.

Les Chabab, qui ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), ont menacé à la mi-février de mener une guerre « sans merci » contre le nouveau président.

Confrontés à la puissance de feu de l’Amisom déployée en 2007, les Chabab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale.