Donald Trump descend d’Air Force One, à West Palm Beach en Floride, le 13 avril. | JIM WATSON / AFP

Le président américain Donald Trump a promulgué une loi abrogeant une directive de l’ère Obama destinée à sanctuariser les financements publics des cliniques du planning familial. Le Congrès, à majorité républicaine, avait déjà abrogé la directive deux semaines plus tôt, déclenchant la colère des démocrates et de nombreuses associations de défense de l’avortement. La Chambre des représentants avait approuvé le texte en février.

Aux Etats-Unis, les fonds publics ne peuvent permettre de subventionner les avortements. Mais les cliniques comme celles du réseau « Planned Parenthood », dont beaucoup pratiquent des interruptions volontaires de grossesse (IVG), peuvent recevoir des fonds en remboursement d’autres soins de santé, comme des dépistages ou la contraception.

« Nouvel épisode de la guerre menée contre les femmes »

Cette nouvelle mesure de l’administration Trump permet ainsi aux Etats d’interdire le transfert d’argent public à toute clinique qui pratiquerait des avortements. Pour l’opposition démocrate, il s’agit « d’un nouvel épisode de la guerre menée par les républicains contre les femmes ».

A la fin janvier, M. Trump avait signé un décret rétablissant une loi bloquant le financement d’ONG internationales soutenant l’avortement. Au début du mois d’avril, les Etats-Unis ont également annoncé qu’ils cessaient de financer le Fonds de l’ONU pour la population. Ce fonds est destiné au planning familial et aux soins apportés aux mères et à leurs enfants dans plus de 150 pays. Le département d’Etat américain avait justifié sa décision par le fait que le fonds « soutient, ou participe à la gestion d’un programme d’avortement coercitif et de stérilisation involontaire ».