Des civils évacués des villages de Foua et Kefraya attendent de poursuivre leur chemin. | AMMAR ABDULLAH / REUTERS

L’évacuation de 3 000 habitants et combattants de Foua et Kefraya, deux localités loyalistes assiégées depuis deux ans par les rebelles dans la province d’Idlib, et celle de 300 personnes, dont une majorité de combattants, des localités rebelles de Zabadani, Serghaya et Jabal Charqi, dans la province de Damas, était bloquée, jeudi 20 avril.

Les cars des habitants et combattants de Foua et Kefraya stationnaient à Rachidine, une banlieue rebelle de la métropole d’Alep, utilisée comme zone de transit. Les bus du deuxième convoi étaient à l’arrêt dans la zone de Ramoussa, contrôlée par le gouvernement, au sud d’Alep.

Echange de prisonniers

« Le départ des bus est conditionné à la libération de prisonniers dans les geôles du régime », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’accord conclu par les deux parties adverses évoque la libération de 1 500 détenus dans les prisons du régime parallèlement aux deux phases d’évacuation. Une deuxième phase de l’accord doit intervenir en juin, selon les termes de l’accord, qui prévoit l’évacuation totale de 30 000 personnes.

La destination finale des habitants de localités rebelles, selon le même accord, est la province d’Idlib, contrôlée par insurgés et djihadistes. Ceux de Foua et Kefraya transitent par Alep, avant de se répartir dans les provinces de Damas et de Lattaquié.

Samedi, la première opération avait tourné au carnage lorsqu’un véhicule piégé avait explosé devant des bus sortis de Foua et Kefraya, faisant au moins 126 morts dont 68 enfants, selon l’OSDH.