Emmanuel Macron se projette sur le second tour et les législatives
Emmanuel Macron se projette sur le second tour et les législatives
Par Le Monde.fr (avec Cédric Pietralunga)
Le candidat d’En marche !, arrivé en tête au premier tour, a félicité ses troupes d’avoir « changé le visage de la vie politique française ».
Emmanuel Macron et sa femme Brigitte arrivent au QG de campagne du candidat pour son allocution, le 23 avril à Paris. | Thibault Camus / AP
Le candidat d’En marche !, arrivé en tête au premier tour de l’élection présidentielle avec 23,9 % des voix selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et Le Monde, s’est exprimé vers 22 heures à son QG de campagne, porte de Versailles.
A voir les effusions et les embrassades, il ne fait guère de doute pour l’équipe de campagne que le second tour ne sera qu’une formalité. Lors de son arrivée sur scène, Emmanuel Macron était accompagné de sa femme Brigitte, dont il tenait la main. Les enfants de celle-ci l’accompagnaient également. Bien sûr, les discours étaient plus convenus. « Rien n’est fait, on rentre dans une autre campagne. On doit aborder le second tour avec beaucoup de rigueur et de travail mais aussi de sérénité », expliquait le député PS Stéphane Travers. « Macron réussit ce que Bayrou et Rocard ont tenté durant des années, c’est un exploit », se montrait plus démonstratif Jean-Paul Huchon.
Dès son discours à la Porte de Versailles, Emmanuel Macron s’est immédiatement projeté dans l’après second tour. Il a salué l’ensemble des candidats, sauf Marine Le Pen, et notamment Jean-Luc Mélenchon, dont l’apport de voix est essentiel pour qu’il termine loin devant la présidente du Front national. Néanmoins, Le candidat d’En marche ! a évoqué tout de suite la campagne des législatives. « Je veux construire dès à présent une majorité (…), elle sera faite de nouveaux visages, de nouveaux talents », a-t-il assuré dans sa courte allocution. Il a également fait un appel du pied aux élus de droite et de gauche qui hésitent à le rejoindre, estimant qu’ils devaient désormais prendre leur « part du risque ». Comprendre : après, il sera trop tard.
« En une année, nous avons changé le visage de la vie politique française », s’est-il félicité devant ses partisans, qu’il a remercié pour leur « volonté opiniâtre » et leur « énergie exigeante ». « Le sentiment profond, organique, millénaire, qui a toujours porté notre peuple, l’engagement pour la patrie, l’énergie pour l’intérêt collectif, au-delà des divisions, l’ont emporté ce soir. »
« Je veux ce soir m’adresser à tous les citoyens de France, de l’Hexagone comme de celle des outre-mer. Je sais vos attentes. Je souhaite dans quinze jours devenir votre président », a déclaré le candidat.