A Harrisburg, Pennsylvanie, un mannequin en carton à l’effigie de Donald Trump avant un grand meeting du président, en l’honneur de ces 100 jours à la Maison Blanche. | ALEX WONG / AFP

A l’issue des 100 jours de la présidence Trump, nous allons interrompre « La journée de Donald Trump ». Ce rendez-vous régulier (presque un jour sur deux, selon la richesse de l’actualité du président américain) avait été créé après son investiture, le 20 janvier, pour rendre compte de la myriade de déclarations, de polémiques et de tweets emblématiques de la mise en place de ce pouvoir hors-norme. Vous pourrez toujours suivre l’actualité du président américain sur LeMonde.fr. Et nous vous proposons, pour ce 100e jour, un « best of ».

Samedi 29 avril… Les 100 jours

Le 20 janvier, il y a 100 jours, le républicain Donald Trump prenait ses fonctions à la Maison Blanche, devenant officiellement le 45e président des Etats-Unis. « Les 100 premiers jours de mon administration ont tout simplement été les plus couronnés de succès de toute l’histoire » du pays, a estimé l’intéressé, dans un message vidéo. « Je pense que personne n’a fait ce que nous avons été capables de réaliser en 100 jours, nous sommes très heureux. »

En présence de ses partisans à Harrisburg en Pennsylvanie –, un des Etats qui ont permis sa victoire surprise le 8 novembre 2016 –, il a vanté son bilan provisoire « très productif ». « Nous remporterons chacune des grandes, grandes batailles à venir », a-t-il ajouté.

Le président a employé une bonne partie de son discours à vivement critiquer les médias, parfois en les désignant par leur nom. Il s’est déclaré ravi d’être ce samedi soir « à plus de 150 kilomètres du marigot de Washington », où se tenait au même moment le dîner de l’Association des correspondants de la Maison Blanche. Un rendez-vous traditionnel que M. Trump a décidé de bouder, s’estimant maltraité par les médias.

Les échecs des 100 jours

M. Trump l’avait martelé juste après sa prestation de serment : le temps des paroles vides est révolu, l’heure est désormais à l’action. N’en déplaise au milliardaire, ces 100 premiers jours auront pourtant été ponctués de plusieurs revers et coups d’éclat. Le plus important, parce que symbolique, est celui de l’Obamacare. Elu sur la promesse d’abroger la réforme de santé qui porte le nom de son prédécesseur, le président a été contraint, fin mars de retirer son projet alternatif, faute de majorité à la Chambre des représentants. Par ailleurs, à deux reprises, des juges fédéraux ont gelé des décrets visant l’immigration en provenance de pays considérés comme « à risques » d’Afrique et du Moyen-Orient.

Les vidéos des 100 jours

Oval Office Cold Open - SNL
Durée : 06:33

Emission phare de divertissement de NBC, le « Saturday Night Live » suit avec attention et une pointe de cynisme la vie de la Maison Blanche depuis l’élection du républicain.

Les mots des 100 jours

« Fake News » : c’est l’injonction préférée du président à l’adresse des médias critiques à son égard. Il l’utilise généralement sur le réseau social Twitter et en majuscules. Ce syntagme sert à qualifier toute production susceptible d’être contredite, que ce soit sur des bases factuelles ou militantes.

« Fait alternatif » : ce concept a été inauguré le 22 janvier sur NBC par Kellyanne Conway, la conseillère à la Maison Blanche de Donald Trump. Celle-ci tentait de justifier le fait que le porte-parole du 45e président des Etats-Unis, Sean Spicer, ait affirmé que « sa cérémonie d’investiture fut la plus grande en termes d’audience », alors que les photos de l’événement montrent le contraire.

Le compliment des 100 jours

« Le président Trump et moi-même avons développé une bonne relation de travail, qui n’exclut pas d’avoir des points de vue différents. »

Dans une interview au groupe de journaux RedaktionNetzwerk Deutschland, la chancelière allemande Angela Merkel est revenue sur ses relations avec le président américain. Durant la campagne présidentielle américaine, M. Trump avait critiqué sa politique en termes d’immigration, jugeant que cela « ruinait » son pays. La visite de la chancelière à la Maison blanche en mars s’était déroulée dans une atmosphère plutôt tendue.