Emmanuel Macron et Marine Le Pen satisfaits de leur prestation lors du débat
Emmanuel Macron et Marine Le Pen satisfaits de leur prestation lors du débat
Les deux candidats ont défendu leur stratégie au lendemain du débat d’entre-deux-tours.
Marine Le Pen et Emmanuel Macron avant le débat qui les a opposé, le 3 mai. | POOL / REUTERS
Au lendemain du débat qui les a opposé, la campagne a repris son cours jeudi 4 mai pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Les deux candidats ont commencé leur journée à la radio, où ils sont revenus sur leur prestation de la veille.
- Macron : avec le FN, « il est indispensable d’aller sur le terrain de bataille, même si on se salit un peu »
Le candidat a défendu sur France inter la nécessité de débattre avec le Front national. « J’ai beaucoup pensé à Jacques Chirac et à la campagne de 2002 », a-t-il expliqué, en référence au choix de l’ancien président de la République de ne pas échanger avec Jean-Marie Le Pen dans l’entre-deux-tours.
« Mais je crois qu’il faut débattre avec le Front national. On n’arrive pas à tordre le cou à tous les mensonges, mais on en tue quelques-uns. Il est indispensable d’aller sur le terrain de bataille, même si on se salit un peu. Quand on se fait insulter toute la soirée, on en sort rarement grandi. »
Emmanuel Macron a jugé que « la déconstruction de l’offre politique » de Mme Le Pen était « importante » à effectuer. « Extrader tous les fichiers ’’S’’ n’a aucun sens. Sur la justice, ce qu’elle propose n’a ni queue ni tête », a-t-il explicité.
- Marine Le Pen : « Le débat a bousculé les codes »
Invitée de BFMTV, Marine Le Pen, qui a longuement attaqué son adversaire lors du débat, a défendu sa stratégie.
« J’ai tenté hier de lever le voile, avec un certain succès je pense, sur qui est M. Macron : d’où il vient, quels sont les intérêts qu’il défend. »
Le débat « a bousculé un peu les codes, mais c’était important de réveiller les Français » et de « déchirer le rideau » pour montrer qu’Emmanuel Macron n’est pas « un homme neuf », mais « sort du gouvernement de François Hollande », a-t-elle martelé.
Le débat « a été sévère, il était nécessaire qu’il soit sévère parce que l’enjeu est fondamental », a encore jugé la candidate du Front national, considérant que « c’est la première fois qu’il y a véritablement un débat entre deux personnes qui ont une vision aussi opposée du projet à mettre en œuvre ».