Élection présidentielle 2017
Présidentielle : notre grand récit pour revivre et comprendre le débat entre Macron et Le Pen
Par Maxime Vaudano, Gary Dagorn, Agathe Dahyot
Passes d’armes, idées, moments-clés, intox… Voici ce qu’il fallait retenir du débat d’entre-deux-tours qui a opposé Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Pour ouvrir ce grand débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont été interrogés sur leur état d’esprit à quatre jours du second tour... et ont immédiatement ouvert les hostilités.
Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | POOL / REUTERS
Le débat s'est ouvert sur une question qui a fortement divisé la France en 2016 à l'occasion de la loi El Khomri : faut-il réformer le code de travail pour y introduire davantage de flexibilité pour les entreprises ?
Marine Le Pen a utilisé une bonne partie de son temps de parole pour attaquer Emmanuel Macron sur sa proximité avec François Hollande, dont il était l’un des plus proches conseillers de 2012 à 2014. Elle l’a rendu comptable des augmentations d’impôts et de dette du quinquennat :
Elle a également attaqué son bilan de ministre de l'économie (2014-2016) : « C'est ce que vous savez faire le mieux, de dépecer les entreprises », a-t-elle lancé, reliant son ancienne activité de banquier spécialisé dans les fusions-acquisitions et les ventes d'Alstom, de SFR et des Chantiers de l'Atlantique intervenues pendant le quinquennat. Au prix de multiples erreurs factuelles, que ne s'est pas privé de relever M. Macron :
Marine Le Pen a invoqué le crédit d'impôt compétitivité-emploi (CICE) pour prouver qu'Emmanuel Macron avait « comme d'habitude (...) aidé les grands groupes » et les « intérêts privés ».
Si M. Macron a effectivement contribué à façonner le CICE comme conseiller de François Hollande, ce dispositif est loin de n'avoir bénéficié qu'aux grandes entreprises.
|lepen%%Depuis 2013, diverses cotisations sociales ont été réduites par le gouvernement socialiste sur l’ensemble des 3 millions d’entreprises françaises, touchant 90 % des salariés.
|lepen%%La vente de SFR par Vivendi à Numéricable a été actée en avril 2014 ; Arnaud Montebourg était ministre de l’économie, alors qu’Emmanuel Macron était conseiller à l’Elysée. L’opération s’est officiellement conclue en novembre 2014, trois mois après l’arrivée à Bercy de M. Macron – qui s’est par ailleurs opposé publiquement par la suite au rachat de Bouygues par SFR-Numéricable.
|lepen%%Les Chantiers de l’Atlantique étaient majoritairement possédés par un groupe sud-coréen, et Emmanuel Macron n'était plus ministre à l'époque de la vente
|lepen%%Emmanuel Macron a repris la main en pointant du doigt la générosité des dépenses prévues dans le programme de son adversaire – une « liste à la Prévert » dont le financement est pour le moins incertain.
Lire notre décryptage : Les incohérences du programme économique de Marine Le Pen
Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Mes mesures sont importantes pour le pouvoir d'achat, pour rendre l'argent aux Français, avec notamment la baisse de 10 % des trois premières tranches de l’impôt sur le revenu, le rétablissement de la demi part des veufs (...) et aussi la défiscalisation des heures supplémentaires, des (...) primes de pouvoir d'achat pour les salaires et retraites de moins de 1500 euros, que je fais financer par une contribution sociale à l'importation, et non pas par l'impôt.::
Emmanuel Macron a taclé son adversaire sur l'une des mesures phares du volet social de son programme : le retour à la retraite à 60 ans, repoussée à 62 ans par Nicolas Sarkozy en 2010. Dans ce qui s'apparentait à une volte-face, la candidate du FN avait en effet conditionné mardi le respect de cette promesse au « retour à l'emploi ».
Marine Le Pen s'est contentée de répondre que « le plus vite sera le mieux », avant d'attaquer Emmanuel Macron sur son propre programme :
Fidèle à ses fondamentaux, Marine Le Pen a déclaré que le système de santé était « noyé par l'immigration clandestine ».
Il est complètement abusif de présenter la couverture accordée aux immigrés clandestins au titre de l’AME comme supérieure à celle dont bénéficient les Français.
L'AME offre un panier de soins réduit, alors que tout Français a le droit à la prise en charge de ses frais de santé grâce à la protection maladie universelle, voire la CMU-C pour la part complémentaire des plus défavorisés.
|lepen++Emmanuel Macron, lui, a promis d'aboutir d'ici cinq ans à une prise en charge à 100 % des frais d'optique, de prothèses auditives et dentaires par la Sécurité sociale, et de combattre la désertification médicale en poursuivant l'investissement dans les maisons pluridisciplinaires de santé.
Marine Le Pen a insisté sur la nécessité de réduire le prix des médicaments coûteux, notamment en imposant aux laboratoires de les produire à l'unité.
Marine Le Pen a rappelé le conflit d'intérêts qui a poussé Jacques Mourad, l'un des conseillers santé d'Emmanuel Macron, à démissionner en mars : une association avait révélé que le cardiologue avait totalisé 66 interventions payées auprès du laboratoire Servier.
La candidate frontiste a insinué que c'est à cause du lobbying de ce spécialiste que M. Macron avait proposé de mieux rembourser les médicaments contre l’hypertension artérielle, car c'est sa spécialité.
|lepen++Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Proposant de revenir sur les réformes du quotient familial et des allocations familiales entreprises par la gauche, Marine Le Pen s'est posée en candidate de la famille, en attaquant Emmanuel Macron sur sa supposée (mais inexacte) volonté de légaliser la gestation pour autrui (GPA).
Lire : GPA, euthanasie, mariage pour tous : que proposent Le Pen et Macron ?
Quand le débat s'est porté sur ses questions, Marine Le Pen a commencé par attaquer Emmanuel Macron sur sa supposée absence de programme avant de développer ses propres propositions radicales.
La candidate reprend ici une intox récurrente sur les sites d'extrême droite depuis l'attaque des Champs Elysées. Emmanuel Macron a en effet déclaré le lendemain sur RTL : « Moi je ne vais pas inventer un programme de lutte contre le terrorisme dans la nuit. » Mais la candidate du Front national tombe dans l'outrance en affirmant qu'il n'avait pas de programme de lutte contre le terrorisme.
Les propos de son rival auquel elle a fait allusion visaient au contraire à affirmer qu'il ne comptait pas le modifier au gré de l'actualité : « Ça, c'est de l'irresponsabilité, ce que veulent ceux qui nous assaillent, c'est la panique, que nous changions chaque jour de proposition et de programme au gré des circonstances, c'est que nous nous divisions, qu'on arrête la campagne présidentielle. »
^^Marine Le Pen a ensuite accusé Emmanuel Macron de complaisance avec le fondamentalisme islamiste :
Marine Le Pen a joué de l'amalgame sur beaucoup de choses :
- D'une part « l'affaire » Mohamed Saou, un responsable départemental du mouvement En marche! dans le Val-d’Oise, objet d’une polémique très relayée par les militants du Front national et de François Fillon sur Internet, pour des messages Facebook jugés « douteux » et signes d’une sympathie pour l’islam radical, ce que démentent d’autres éléments. Il a été placé en retrait du mouvement, sans exclusion. Une vidéo tronquée d’Emmanuel Macron, filmée sur Beur FM, a également alimenté la machine à rumeurs. Le candidat s’y dit conscient que Mohamed Saou a pu tenir des propos douteux, tout en notant qu’il s’agit par ailleurs d’un type bien. Mais aucun élément factuel ne vient appuyer l’affirmation de Mme Le Pen. Mohamed Saou n’est, jusqu’à preuve du contraire, pas un « islamiste radical ».
- Ensuite, les appels à voter pour M. Macron plutôt que pour Mme Le Pen, lancé par nombre de responsables religieux, dont le grand Rabbin de France, mais aussi diverses personnalités musulmanes, dont Hani Ramadan.
Aucun de ces éléments ne peut permettre de dire en soi qu'Emmanuel Macron est instrumentalisé par l'UOIF : il n'est pas responsable des prises de paroles de divers acteurs pour le soutenir.
|lepen%%Louis Aliot a effectivement invité Camel Bechikh, alors adhérent de l'UOIF, à un colloque du FN en 2013. M. Bechikh a également assisté au congrès du FN de 2011 (lors duquel Marine Le Pen a pris la présidence du parti) et a été invité par le collectif « Banlieues patriotes » du FN.
__Marine Le Pen a ensuite rappelé la polémique soulevée les propos d'Emmanuel Macron en Algérie sur la colonisation, qu'il a qualifiée de « crime contre l'humanité ». Tout en se défendant d'avoir qualifié les harkis et rappatriés de criminels, le candidat d'En marche ! a répété qu'il y avait eu « de vrais crimes contre l'humanité » pendant la guerre d'Algérie, avant de contre-attaquer en évoquant les propos de Marine Le Pen sur la rafle du Vel d'Hiv.
Interrogés sur la délinquance, les deux candidats ont tous les deux revendiqué une politique de « tolérance zéro ».
Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"
Emmanuel Macron ne n'est pas privé de profiter des hésitations récentes de Marine Le Pen sur la zone euro pour tenter de pousser son avantage sur le terrain de la crédibilité économique.
Emmanuel Macron a raison. En 2016, le taux de chômage en France s'élevait à 9,8 % selon l'Insee alors qu'il était de 10,4 % au 2e trimestre 1994 et encore de 10,4 % au 2e trimestre 1997. Début 1999, il était au même niveau qu'aujourd'hui. Il est aussi vrai que de 1999 à 2010, le taux de chômage en France était moindre qu'aujourd'hui, mais cette période ne correspond pas avec la période de « guerre des monnaies » dont parlait M. Macron.
__L'Europe a été évoquée 89 fois au cours du débat*
34 fois
Marine Le Pen
55 fois
Emmanuel Macron
Emmanuel Macron n'a pas hésité à se muer en interrogateur pour pousser la candidate frontiste dans ses retranchements sur un dossier technique sur lequel elle a eu du mal à convaincre.
L'affirmation de Marine Le Pen est trompeuse. L'économie britannique se porte effectivement plutôt bien en ce moment, avec une croissance de 2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2016, une consommation en hausse... Sauf que cela n'a rien à voir avec le Brexit. Le référendum a eu lieu en juin et l'article 50 de sortie de l'UE n'a été officiellement activé que le 29 mars 2017, enclenchant à ce moment-là les négociations entre le Royaume-Uni et les Européens.
|lepen%%Marine Le Pen affirme que « l’épargne des Français est en danger » à cause de « la loi sur l’union bancaire » car selon elle, en cas de défaillance, « les Français se font ponctionner leur épargne ». C'est trompeur.
|lepen%%Les questions diplomatiques, qui divisent d'habitude fortement les deux candidats, ont été balayées assez rapidement. Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont offert des réponses plus consensuelles qu'à l'accoutumé, vantant l'indépendance de la France tout en refusant de désigner la Russie ou les Etats-Unis comme des adversaires.
Emmanuel Macron : La ligne que je veux avoir pour la France, c’est une ligne gaullo-mitterrandienne. C’est l’indépendance de la France. Notre monde est déstabilisé sur le plan économique, avec une guerre sans merci, sur le plan de notre sécurité internationale aussi. Le terrorisme se joue hors de nos frontières. Je veux une France qui sache construire la paix. Je veux lutter contre le terrorisme islamiste en continuant le travail dans les alliances. Je proposerai à M. Trump de continuer le travail avec les Etats-Unis d’Amérique. Je veux poursuivre avec M. Trump le travail qui a été commencé sur le climat.
Quant à M. Poutine, il est autour de la table sur plusieurs sujets de discussion. Le conflit ukrainien. Il faut désescalader ce conflit et respecter le processus en cours. Il y a aussi le conflit en Syrie. Il est un des éléments de la réponse. En aucun cas je ne serai soumis à son diktat.
::Marine Le Pen : La France sera respectée si (...) elle redevient la France. Le monde attend la France. La France a perdu cette voix particulière. Elle s’est soumise à l’Allemagne, à la politique américaine. Elle doit donc retrouver son indépendance. Ce que le général De Gaulle avait imposé à de multiples reprises. L'indépendance de la voix de la France dans le monde, pour l’obtenir, il faut qu’elle ne se soumette pas à la vision impérialiste des uns ou des autres.
Nous devons être à équidistance des Etats-Unis et de la Russie. (...) Nous n'avons aucune raison de mener une guerre froide à la Russie. Nous devons engager des relations diplomatiques, commerciales, stratégiques.
::Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
Aucun grand clivage idéologique n'est apparu entre les deux candidats sur les questions éducatives, ceux-ci se contentant de rappeler leur attachement aux fondamentaux de l'école. Marine Le Pen a plutôt placé le curseur sur la discipline, tandis que M. Macron insistait sur la lutte contre les inégalités scolaires.
Emmanuel Macron : Mon projet pour l’école, c’est de concentrer les moyens sur l’école primaire. La mère des batailles, c’est l’école primaire. Je la porterai en rétablissant les heures d’enseignement dont les Français ont été privés ces dernières années. En rétablissant les classes bilangues avec le latin.
Dans une famille modeste, les inégalités se recréent à la maison. Le travail dirigé est donc essentiel. Dans les zones d’éducation prioritaire, je veux que l’on réduise le nombre d’élèves par classe en CP et CE1. C’est là que l’on fait l’apprentissage des fondamentaux. Il y aura 12 élèves par classe. C’est indispensable.
::Marine Le Pen : Il faut donc revenir à une école qui transmet dans la discipline. C’est-à-dire le retour de l’autorité nécessaire du maître et du respect du maître. Il faut aussi valoriser considérablement les filières professionnelles.
Là encore, un certain nombre de « bobos » ont considéré que tout le monde devait avoir bac+12 et que tous ceux qui travaillaient avec leurs mains ne méritaient pas de considération. Cette filière professionnelle, il faut évidemment la développer et la valoriser, car ça fait maintenant des années qu’on laisse penser à nos jeunes qu’avec bac+5, ils auront un emploi, alors que ce n’est pas le cas.
Je veux qu’à l’université, le critère soit le mérite et pas le tirage au sort. Je souhaite que dans l’université, la laïcité s’applique. Vous êtes pour le voile à l’université. J’y suis opposée.
::Interrogée sur sa vision des institutions et de la modernisation de la vie politique, Marine Le Pen a préféré tacler son adversaire que détailler ses propositions. Celui-ci en a profité pour répliquer sur le registre de l'exemplarité, en la rappelant à ses nombreuses mésaventures judiciaires.
Emmanuel Macron mentionne ici les nombreuses « affaires » judiciaires dont Marine Le Pen, certains de ses proches et le Front National font l'objet. La synthèse complète de ces affaires est à lire ici.
^^Marine Le Pen fait référence aux questions soulevées par la déclaration de patrimoine d'Emmanuel Macron. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique et le parquet de Paris n'ont eux conclu à aucune irrégularité.
^^Emmanuel Macron : C'est de la diffamation, Mme Le Pen. On sait que vous avez un patrimoine sous-évalué. On sait que vous êtes sous le coup d'une procédure judiciaire, ce qui n'est pas mon cas. C'est notre grande différence.
Il y a une autre chose qui nous différencie. Demain, l'un ou l'autre d'entre nous devra être le garant de nos institutions. Nous aspirons à cela. Vous avez menacé les fonctionnaires. Vous dites en permanence du mal des juges, dès qu'ils ne vous arrangent pas. Vous n'êtes pas digne d'être garante, demain, des institutions car vous les menacez. C'est cela, votre problème.
::« Ce n'est pas moi qui ai récusé un journaliste pour ce débat »|Emmanuel Macron répondait à Marine Le Pen qui affirmait que M. Macron pouvait choisir les journalistes : « mais moi, ça ne m'arrive jamais ».
Il faisait référence au fait que l'équipe de la candidate a refusé que la journaliste de TF1 Anne-Claire Coudray co-anime le débat.
££Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
La conclusion des échanges a été à l'image de cet éprouvant débat de plus de deux heures : les deux candidats ont poursuivi leur joute verbale jusqu'aux derniers instants de la soirée avec animosité.
Emmanuel Macron : Ce que l’on vient de vivre en dit long sur qui vous êtes. On vous demande une carte blanche et vous salissez l’adversaire. Le pays vous importe peu. Vous n’avez pas de projet pour lui. Votre projet, c’est de dire au peuple français « cette personne est atroce », c’est de mener une campagne de falsification et de mensonge. Votre projet vise à vivre de la peur et des mensonges. C’est ce qui vous nourrit, et ce qui a nourri votre père pendant des décennies.
C’est pour ça que je n’en veux pas pour mon pays. La France que je veux vaut beaucoup mieux que cela. Elle ne sera pas divisée. Pour cela, il faut sortir d’un système qui vous a coproduit. Vous êtes la coproduction du système que vous voulez. Vous êtes son parasite. L’inefficacité de droite et de gauche, c’est le Front national qui s’en nourrit. Alors, j’entends la colère de nos concitoyens. Je la vois sur le terrain. Je la vis, sans cynisme, en tout cas sans le vôtre. Je veux y apporter une réponse par une vraie politique de réformes, de transformation du pays. Celle qu’on n’a jamais fait depuis trente ans.
::Capture d’écran du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron en vue du second tour de la présidentielle 2017, le 3 mai 2017. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE
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