Après l’élection de Macron, « on est là pour montrer qu’on ne va pas lâcher »
Après l’élection de Macron, « on est là pour montrer qu’on ne va pas lâcher »
Le Monde.fr avec AFP
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi à Paris sous la bannière du collectif Front social, qui, entre les deux tours de l’élection présidentielle, avait appelé à « battre les deux candidats ».
Elles avaient décidé de marquer le coup quel que soit le président élu. Plusieurs centaines de personnes ont commencé à se rassembler, lundi 8 mai, place de la République à Paris, à l’appel du collectif Front social, afin de marquer leur mobilisation dès le lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron.
Les participants ont répondu à l’appel de sections CGT, SUD ou UNEF et d’associations qui n’ont jamais accepté la fin de la bataille contre la loi travail. « Urgence sociale et écologique », « pour l’égalité des droits contre un précariat généralisé », affichaient des pancartes, tandis qu’une chorale improvisée chantait Merci patron ou L’Hymne des femmes.
Suivez en direct la manifestation avec notre journaliste sur place :
« Très peu de gens ont voté pour Macron par conviction »
Le collectif, qui revendique « plus de monde que lors de la manifestation » du 1er Mai, qui avait rassemblé deux mille personnes, avait appelé entre les deux tours à « battre les deux candidats ». Il avait encouragé à « participer à la première mobilisation sociale du quinquennat, que ce soit la peste ou le choléra qui arrive au pouvoir ».
« Très peu de gens ont voté pour Macron par conviction », dit Michael Adam, 25 ans, non syndiqué et qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, le 23 avril. « On est là pour montrer qu’on ne va pas lâcher », ajoute-t-il.
Pour Michael Wamen, élu CGT à Goodyear à Amiens, « le Medef applaudit des deux mains » l’élection d’Emmanuel Macron. « Ce n’est pas un président qui a été élu, c’est un président-directeur général, dénonce-t-il . Quel que soit l’homme ou la femme politique élu, on aurait été dans la rue car depuis quarante ans, on n’a jamais autant subi de régressions sociales. »
Les centrales syndicales nationales ne se sont pas associées à ce rassemblement, en dépit de leurs inquiétudes concernant la volonté du président élu de légiférer par ordonnance pour réformer le droit du travail, dès cet été.
Le 22 avril, à la veille du premier tour, le Front social avait déjà organisé une manifestation à Paris, à laquelle avaient participé près de deux mille personnes, selon la police.