Le parquet de Stuttgart a perquisitionné mardi 23 mai plusieurs locaux de Daimler, dans le cadre d’une enquête ouverte contre des employés du constructeur automobile allemand. Ceux-ci sont soupçonnés de tromperie sur les émissions polluantes de voitures. Le groupe affirme dans un communiqué « coopérer pleinement avec les autorités », sans vouloir s’exprimer davantage sur une procédure en cours.

Le parquet dit de son côté avoir mandaté vingt-trois enquêteurs et environ deux cent trente agents des services de la police criminelle du Land de Bade-Wurtemberg pour procéder à ces perquisitions dans onze bâtiments appartenant au constructeur, situés dans le Bade-Wurtemberg, à Berlin, en Basse-Saxe et en Saxe.

Soupçons de fraude

La justice rappelle avoir ouvert en mars son enquête visant des « employés connus et inconnus de Daimler AG sur des soupçons de fraude et de publicité criminelle en relation avec une éventuelle manipulation de post-traitement des gaz d’échappement pour les voitures diesel ». Le parquet ne précise pas leur nombre ni leur qualité.

Le scandale du diesel a éclaté à l’automne 2015, d’abord au sein du groupe Volkswagen. Une vaste tricherie du groupe automobile aux douze marques a été dévoilée. Volkswagen a truqué onze millions de voitures avec un logiciel permettant de les faire paraître moins polluantes qu’en réalité lors des contrôles.

Cette révélation a entraîné des enquêtes dans plusieurs pays sur les émissions réelles des voitures des différents constructeurs. En France, Volkswagen risque une amende de 19,7 milliards d’euros.