En rachetant Whole Foods, Amazon étend son empire à la grande distribution traditionnelle
En rachetant Whole Foods, Amazon étend son empire à la grande distribution traditionnelle
Le Monde.fr avec AFP
Le grand groupe de la distibution en ligne rachète, pour 13,7 milliards de dollars, les supermarchés bio Whole Foods, qui faisaient face aux pressions de certains de leurs actionnaires.
Un supermarché Whole Foods, à Boulder, dans le Colorado, aux Etats-Unis. La chaîne va être rachetée par le grand groupe de la distribution en ligne Amazon. | RICK WILKING / REUTERS
Le grand groupe américain de la distribution en ligne Amazon va racheter les supermarchés bio Whole Foods pour 13,7 milliards de dollars (environ 12,3 milliards d’euros), ont annoncé les deux groupes, vendredi 16 janvier.
« Des millions de personnes aiment Whole Foods Market parce qu’ils proposent la meilleure nourriture naturelle et bio et ils font du manger sain quelque chose de divertissant », a commenté le patron d’Amazon, Jeff Bezos, cité dans le communiqué.
Le rachat « offre l’opportunité de maximiser notre valeur pour les actionnaires de Whole Foods Market tout en approfondissant notre mission », a commenté M. Mackey, cité dans le communiqué.
Production de séries, livraison de nourriture, drones
Amazon étend ainsi son empire, après s’être lancé dans la production de séries, la livraison de nourriture, le cloud informatique et les drones. Après la transaction qui doit être finalisée pendant la deuxième moitié de l’année, Whole Foods conservera son nom et son patron et cofondateur, John Mackey.
Créée en 1980 sur le credo du commerce équitable et du manger sain, Whole Foods subit depuis deux ans une désaffection des consommateurs. L’enseigne est présente dans 41 Etats américains mais seulement dans trois pays (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni) et est limitée par sa taille et ses volumes d’achats face à des mastodontes de la distribution, comme Walmart, Target ou Kroger, qui proposent depuis peu des rayons « bio ».
L’enseigne faisait face aux pressions de certains de ses actionnaires, comme le fonds d’investissement Jana Partners, qui lui demandaient d’accélérer sa restructuration, voire d’envisager une cession, face à la concurrence accrue d’autres supermarchés moins onéreux.