Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale, le mardi 27 juin 2017. | Jean-Claude Coutausse / French-Politics pour "Le Monde"

Marine Le Pen a déclaré, mercredi 28 juin, vouloir « tout changer » au Front national (FN). « Y compris le nom » du parti, ajoute la dirigeante d’extrême droite sur le plateau de BFM-TV et RMC. Nouvelle députée (FN) du Pas-de-Calais, l’ancienne candidate à la présidentielle précise que ces modifications devraient avoir lieu à l’occasion du prochain congrès qui « aura lieu entre janvier et mars [2018] et ne sera pas avancé ».

Contestée à l’intérieur du parti, Mme Le Pen assure qu’il s’agira d’une décision collective et qu’« il est temps de poser la question aux adhérents ». Tout en parlant d’elle à la troisième personne, la frontiste ajoute : « il faut mettre en place une structure qui va permettre d’accueillir les 11 millions d’électeurs qui ont voté pour Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Nous sommes la seule force d’opposition. (…) Elle doit également dépasser le Front national. »

Désireuse « d’élargir » sa base, la fille de Jean-Marie Le Pen, toujours « président d’honneur » du FN, espère profiter de la situation du parti Les Républicains, selon elle, « en voie d’implosion » : « ils n’ont plus de ligne politique depuis des années. C’est un syndicat pour avoir des élus et voir se présenter des représentants. Ils sont un mensonge politique. A l’Assemblée, ils ont même deux groupes », fait-elle valoir.

D’où cet appel explicite aux adhérents LR : « j’appelle tous ceux qui partagent nos idées à nous rejoindre. »

Marine Le Pen a, par ailleurs, défendu mercredi l’idée de pouvoir constituer des groupes parlementaires dès lors que l’on pourrait compter dix députés, au lieu de 15 actuellement, ce qui « permettrait à tous les Français », selon elle, « d’avoir des députés dans un groupe qui les représente ».

« Opposée à la PMA »

Enfin, la présidente du FN, s’est dite « opposée » à l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, car « fabriquer des enfants sans père » est « éminemment négatif pour l’enfant en question ».

Plus de quatre ans après les controverses enflammées autour du mariage homosexuel, partisans et adversaires de la « PMA pour toutes » attendent de pied ferme le nouvel exécutif sur cette mesure emblématique, déjà à l’origine de manifestations et de vifs débats.

Mardi, le comité d’éthique, saisi en 2013, s’est prononcé pour l’ouverture de la procréation médicalement assistée – qui désigne l’ensemble des techniques médicales permettant d’avoir un enfant (fécondation in vitro, don de sperme…) – aux couples de femmes et aux femmes célibataires.