Nicolas Dupont-Aignan souhaite « dialoguer » avec des responsables LR comme avec le Front national. Sur France 3, dimanche 2 juillet, le président de Debout la France a évoqué les noms de Laurent Wauquiez et Thierry Mariani, mais aussi de Florian Philippot pour donner « une espérance à ces millions de Français qui ne veulent pas de la politique de M. Macron ».

« Je souhaite dialoguer avec M. Wauquiez, avec M. Mariani, avec tous ceux des Républicains qui ne vont pas à la soupe avec M. Macron, avec M. Philippot, avec d’autres au Front national, je souhaite qu’on enlève les défauts du Front national et les défauts des Républicains, je souhaite qu’on donne une espérance à ces millions de Français qui ne veulent pas de la politique de M. Macron et qui ont vu une opposition s’évanouir ou se diviser. »

Le député de l’Essonne, qui avait soutenu Marine Le Pen au deuxième tour de la présidentielle après avoir lui-même obtenu 4,70 % des voix au premier, a affirmé que son mouvement avait enregistré récemment « des milliers » de nouvelles adhésions. « Ce qui m’a réconforté c’est que ces milliers d’adhésions ce sont des gens, des Républicains, qui estiment que je défends une belle idée de la nation, généreuse, et des gens du FN qui en ont un peu assez du fonctionnement du FN et de ses excès », a-t-il dit, se réjouissant qu’à DLF, « on puisse rassembler et unir ».

Alors que les huit députés FN et lui-même sont trop peu nombreux pour former un groupe parlementaire à l’Assemblée, M. Dupont-Aignan a assuré que « l’enjeu ce n’est pas un groupe, ça ne veut rien dire un groupe, c’est de la soupe. L’enjeu c’est le programme commun de gouvernement que nous pourrons bâtir pour changer la France et traiter les problèmes du pays à la source au-delà de l’effet de com’», a-t-il assuré.

Philippot « d’accord » pour dialoguer

« Je veux rassembler tous ceux qui croient en la France et ses valeurs, sa civilisation et veulent une autre politique », a-t-il conclu.

M. Dupont-Aignan a par ailleurs indiqué que, réélu député, il allait quitter la mairie de Yerres comme le cumul des mandats le prescrit. « Je choisis l’Assemblée puisque je m’y suis présenté (…) mais je resterai très présent comme un conseiller municipal de ma ville », a-t-il dit.

Le bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, dans une position instable depuis la défaite à l’élection présidentielle et la contre-performance de son parti lors des élections législatives, a répondu favorablement à la main tendue. Dans un tweet, le vice-président du Front national a déclaré : « Toujours d’accord pour dialoguer quand il s’agit de l’intérêt national. »