Des chatbots sont des programmes conçus pour dialoguer. | Quentin Hugon / Le Monde

Deux « chatbots », ces programmes informatiques conçus pour dialoguer, ont été bannis d’une messagerie chinoise après avoir tenu des propos défavorables au régime de Pékin, rapportent Reuters, le Financial Times et la BBC. BabyQ, créé par Turing Robot, une importante entreprise chinoise d’intelligence artificielle, et XiaoBing, développé par Microsoft, étaient hébergés sur le service de messagerie QQ, de l’entreprise Tencent, un logiciel très populaire.

A la question « Est-ce que tu aimes le Parti communiste ? », BabyQ a ainsi répondu plusieurs fois d’un résonnant « non », rapporte l’agence de presse Reuters. Quant à XiaoBing, le programme aurait écrit que son « rêve est d’aller en Amérique », selon une capture d’écran publiée sur le réseau social Weibo, rapporte le Financial Times.

L’entreprise Tencent, aussi connue pour avoir développé WeChat, une autre messagerie très utilisée en Chine, a confirmé auprès de Reuters être à l’origine de la suppression des deux chatbots de QQ.

Les programmes de ce type sont souvent capables d’apprendre de leurs échanges, ce qui génère parfois certains dérapages. Ce fut notamment le cas de Tay, un chatbot lancé par Microsoft sur Twitter l’an dernier et qui avait tenu des propos racistes et négationnistes, manipulé par certains internautes mal intentionnés. L’application avait été supprimée du réseau social après quelques heures d’activité seulement.