L’EI revendique l’attaque à l’arme blanche de Bruxelles
L’EI revendique l’attaque à l’arme blanche de Bruxelles
Un assaillant a été tué vendredi 25 août après avoir attaqué deux militaires dans le centre de la capitale.
A Bruxelles, le 25 août / ERIC VIDAL / REUTERS
L’organisation Etat islamique (EI) a revendiqué samedi 26 août, via Amaq, son organe de propagande, l’attaque à l’arme blanche qui a visé le 25 août des soldats dans le centre de Bruxelles, la capitale belge.
« L’auteur de l’opération à l’arme blanche à Bruxelles est un soldat de l’Etat islamique qui a mené cette attaque en réponse aux appels à s’en prendre aux pays de la coalition », écrit Amaq, en faisant allusion à la coalition internationale anti-EI.
L’attaque a eu lieu peu après 20 heures sur un boulevard en plein centre de Bruxelles, à proximité de la Grand-Place. « Nous pensons qu’il s’agit d’une attaque terroriste », a indiqué une porte-parole du parquet.
Des militaires armés patrouillent depuis plus de deux ans dans de nombreux sites jugés « sensibles » en Belgique, en raison de la menace terroriste. Cette présence a encore été renforcée après les attentats qui ont fait 32 morts dans la capitale belge le 22 mars 2016.
L’assaillant, un Belge d’origine somalienne âgé de 30 ans, a été tué par des tirs des forces de sécurité avant de succomber à ses blessures. Les soldats, eux, ont souffert de blessures légères.
Policiers et militaires, cibles de plusieurs attaques
La Belgique, où le niveau de la menace terroriste est maintenu depuis la fin 2015 à 3 sur une échelle de 4, a été plusieurs fois le théâtre d’agressions contre de militaires ou de policiers ces derniers mois.
Il y a un an, le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l’hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de « Allah Akbar », les blessant au visage et au cou avant d’être abattu. L’organisation Etat islamique (EI) avait revendiqué l’attaque le lendemain.
En septembre 2016, c’est à Molenbeek, commune bruxelloise considérée comme un foyer de l’islamisme radical, que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d’un gilet pare-balles. L’auteur des faits, inculpé pour tentative de meurtre, est un homme d’origine maghrébine qui était connu des services de police sous une dizaine de pseudonymes, mais sans lien avéré avec la mouvance islamiste, d’après le parquet de Bruxelles
Un mois plus tard, le 5 octobre, deux agents de police, un homme et une femme, qui circulaient à proximité d’un hôpital, avaient été agressés avec un couteau par un homme à Schaerbeek. L’un des policiers avait été blessé « au ventre » et l’autre « au cou ». L’assaillant, un ancien militaire de 43 ans, a été inculpé de « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste » et de « participation aux activités d’un groupe terroriste ».
Bruxelles a surtout été la cible d’un double attentat par des kamikazes se réclamant de l’EI, qui a fait 32 morts et plus de 150 blessés, la pire attaque terroriste jamais commise sur le sol de la Belgique. Et les attentats de Paris du 13 novembre 2015 (130 morts), auquel ont participé plusieurs Belges, ont été préparés sur son sol.