Wilfried Tsonga, lors de son match face à Djere, vendredi 15 septembre au stade Pierre-Mauroy en demi-finales de Coupe Davis. / Michel Spingler / AP

Après la défaite d’entrée de Lucas Pouille, Jo-Wilfried Tsonga a remis la France et la Serbie à égalité vendredi 15 septembre après sa victoire contre Laslo Djere (7-6, 6-3, 6-3) au stade Pierre-Mauroy.

Malgré une entame poussive qui le voit rapidement mené 4-2, Tsonga débreake dans la foulée puis recolle au score. Un premier set serré qui contraint les deux joueurs à se départager au jeu décisif. S’appuyant sur son efficacité au service et en coup droit, notamment croisé, le Français fait craquer son adversaire et survole le tie-break (7-2).

Le numéro un français fait parler son expérience, fort de 18 sélections dans la compétition, face à un Laslo Djere qui honore, lui, à 22 ans, sa toute première sélection en Coupe Davis en l’absence de ses compatriotes Djokovic, Troicki et Tipsarevic. Libéré après le gain de la première manche, il se détache 4-1 après un peu plus d’un quart d’heure de jeu. La solidité du Français sur ses mises en jeu contraste avec les jeux de service accrochés du Serbe, qui craque souvent au terme de l’échange. Tsonga remporte aisément le deuxième set 6-3.

Double décisif

Les spectateurs du stade Pierre-Mauroy ne semblent pas gagnés par la frilosité de la nuit tombante, et le Français n’hésite pas de son côté à les haranguer. La troisième manche n’est toutefois pas une formalité pour le numéro un français. Le jeune Laslo Djere s’accroche, et les jeux sont à chaque fois disputés. Jo-Wilfried Tsonga met un peu plus la pression sur son adversaire à mesure des jeux de service. Il s’empare du service de son adversaire à 3-3. « C’est bien, Jojo », lui hurle un spectateur visiblement satisfait du spectacle.

Mais le Serbe est bien décidé à lui rendre la pareille, et se procure à son tour l’occasion de le faire plier sur sa mise en jeu. Une balle de débreak que le Français efface grâce à un service extérieur gagnant. Il confirme finalement son avance pour mener 5-3. Tsonga se retourne vers le public, poing levé. Il ne sera plus inquiété et l’emporte finalement sur un nouveau break 6-3.

Avec cette victoire, Jo-Wilfried Tsonga efface les mauvais souvenirs qu’il conservait avec le stade Pierre-Mauroy, où la défaite en finale face aux Suisses en 2014 fut l’une des « pires de sa carrière », comme il le répétait encore cette semaine. Surtout, il remet les deux équipes à égalité. Le double du samedi est réputé pour être décisif. Demain, la paire Mahut-Herbert devra se sortir du piège posé par le capitaine serbe, Nenad Zimonjic, qui reprendra pour l’occasion la raquette.