Ce n’est pas la première fois que la présidente du FN, qui semble au bord de la rupture avec son ex-homme de confiance, somme ce dernier de renoncer à son association. / Christian Hartmann / REUTERS

Marine Le Pen a pressé, mercredi, Florian Philippot, vice-président du Front national, de trancher « rapidement » le conflit d’intérêts qu’il a créé, selon elle, avec son association Les Patriotes, lancée en mai.

« J’ai demandé à Florian de choisir. Je vais le rencontrer. S’il n’accepte pas [de choisir], je choisirai pour lui. Je souhaite que Florian reste aux responsabilités importantes que je lui ai confiées », a déclaré la députée du Pas-de-Calais sur CNEWS.

« Florian ne peut pas être en même temps à la tête d’un mouvement et être vice-président, chargé de la communication et de la stratégie du FN », a-t-elle souligné. « Je demande à Florian de choisir et de le faire rapidement. Il y a un conflit d’intérêts qu’il a créé avec cette association. (…) Je prendrai les décisions nécessaires », a-t-elle insisté.

Ce n’est pas la première fois que la présidente du FN, qui semble au bord de la rupture avec son ex-homme de confiance, somme ce dernier de renoncer à la présidence de son « laboratoire d’idées », ce à quoi Florian Philippot a répondu, jusqu’à présent, par une fin de non-recevoir.

Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, a annoncé mercredi sur Twitter qu’il renonçait à la présidence du think tank « Club Idées & Nation », une situation évoquée par Florian Philippot pour justifier son maintien à la tête des Patriotes.

« Dans un souci d’apaisement et pour mettre fin à un faux procès, c’est Edouard Ferrand qui présidera à compter de ce jour@ClubIdees », écrit-il. Edouard Ferrand est député européen FN depuis 2014. Mardi, M. Philippot avait déploré : « Jamais rien n’a été demandé » à Louis Aliot.