Frères tués par balle à la Grande Borne: les deux suspects écroués
Frères tués par balle à la Grande Borne: les deux suspects écroués
Le Monde.fr avec AFP
Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans la mort par balle de deux frères ont été écroués.
Des policiers dans la cité de la Grande Borne, le 5 octobre, après le meurtre par balle de deux frères. / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Deux hommes soupçonnés d’être impliqués dans la mort par balle de deux frères dans la cité de la Grande Borne, jeudi à Grigny (Essonne), ont été placés en détention provisoire, a indiqué dimanche le procureur d’Évry. Âgés de 20 et 22 ans, les deux suspects ont été mis en examen pour assassinats par un juge d’instruction, a précisé Éric Lallement, ajoutant que « la motivation de ce crime reste à préciser ».
Le premier avait été interpellé sur place par la police, après avoir été frappé par un groupe de personnes après les tirs. Le second s’était réfugié à Béziers (Hérault) avant de se rendre à la police dès le vendredi.S’ils ont reconnu leur présence sur les lieux juste avant la commission des faits, les deux hommes ont présenté « des versions contradictoires » sur leur déroulement, avait rapporté M. Lallement samedi dans un communiqué.
Les deux victimes, touchées à la tête, étaient connues des services de police, l’une pour des faits de « recel », « rébellion », « outrages », « vol » et « conduite sans permis », l’autre pour « vol », « violences », « détention de produits stupéfiants » et « conduite sans permis ».
La Grande Borne - 11 000 habitants sur les 28 000 que compte Grigny - est considérée comme l’une des cités les plus sensibles d’Ile-de-France. Il y a exactement un an, le 8 octobre 2016, deux véhicules de police avaient été pris d’assaut en lisière de la cité par un groupe d’individus cagoulés et munis de 13 cocktails Molotov. Deux policiers avaient été gravement brûlés et deux autres plus légèrement. Après cette attaque, qui a eu un immense retentissement et déclenché une fronde inédite dans la police, le gouvernement a renforcé les effectifs policiers en Essonne.