Manifestation à l’appel de la CGT, le 19 octobre, à Paris. / BERTRAND GUAY / AFP

Pour s’opposer à la « politique libérale » menée par le gouvernement, la CGT, Force ouvrière (FO) et Solidaires ont appelé, mardi 24 octobre, à une journée de grève et de manifestation le 16 novembre. Les syndicats étudiants de l’Unef, de la Fidel et de l’Unel ont également décidé de se joindre à ce rassemblement.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion intersyndicale au siège de la CFDT, mardi soir à Paris. « Un constat s’impose, celui d’une politique libérale visant à accroître les inégalités au profit d’une minorité », estiment les trois organisations dans un communiqué.

Essoufflement de la mobilisation

C’est la première fois depuis l’élection d’Emmanuel Macron que FO, dirigé par Jean-Claude Mailly, se joint à la CGT. Mais cette fois-ci, les revendications des syndicats ne visent pas seulement la réforme du code du travail mais l’ensemble de la politique menée par Emmanuel Macron et son gouvernement.

Dans leur communiqué, la CGT, FO te Solidaires veulent ainsi s’opposer à de « nombreuses dispositions inacceptables des ordonnances » modifiant le code du travail mais ils évoquent aussi les réformes à venir et les « risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ou de formation professionnelle ».

Pour Pascal Pavageau, secrétaire confédéral de FO, « la vraie question derrière, c’est de réussir la mobilisation de manière à ce que les mesures qu’on juge dangereuses ou inacceptables soient retirées, ou à l’inverse de pouvoir faire avancer les positions et revendications que nous souhaitons ».

Le 19 octobre, la troisième journée de protestation contre la réforme du code du travail, à l’appel de la CGT et de Solidaires, avait marqué un net essoufflement sur tout le territoire, après les rassemblements du 12 et 21 septembre. Entre 5 500, selon la préfecture de police, et 25 000 personnes selon la CGT avaient ainsi participé au cortège parisien.