Facebook promet la transparence à ses utilisateurs sur l’ingérence russe
Facebook promet la transparence à ses utilisateurs sur l’ingérence russe
Le Monde.fr avec AFP
Un nouvel outil sera lancé d’ici à la fin de l’année pour savoir si l’on a « aimé » ou « suivi », entre janvier 2015 et août 2016, des pages ou des comptes liés à la Russie.
Au total, environ 150 millions d’utilisateurs de Facebook et d’Instagram ont vu des contenus créés par des opérateurs russes pour influencer la présidentielle, avait affirmé le directeur juridique de Facebook, Colin Stretch. / JONATHAN ERNST / REUTERS
Un peu moins d’un an après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Facebook, Twitter et Google se sont engagés, le 31 octobre, devant le Congrès américain à tirer les leçons de la campagne présidentielle de 2016 et à empêcher des acteurs étrangers, comme la Russie, de s’immiscer à nouveau dans la vie politique du pays.
Facebook a été le premier à dégainer en annonçant, mercredi 22 novembre, qu’il allait permettre à ses utilisateurs de déterminer s’ils avaient été exposés à des contenus Facebook ou Instagram relevant d’ingérences attribuées à la Russie durant la présidentielle américaine de 2016.
« Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l’élection américaine de 2016 », écrit Facebook sur son blog.
Un nouvel outil sera lancé d’ici à la fin de l’année, a promis le réseau social, pour savoir si l’on a « aimé » ou « suivi », entre janvier 2015 et août 2016, des pages ou des comptes de l’Internet Research Agency, une société liée au renseignement russe et accusée d’avoir publié des milliers de messages pour influencer la campagne qui a mené à l’élection de Donald Trump en novembre 2016.
150 millions d’utilisateurs de Facebook et d’Instagram exposés
La création de ce nouvel outil intervient alors que Facebook et d’autres géants d’Internet sont accusés par le Congrès américain d’avoir permis la diffusion de contenus mis en ligne par des intérêts russes et pour avoir tardé à réagir face à cette campagne d’influence.
Au total, environ 150 millions d’utilisateurs de Facebook et d’Instagram ont vu des contenus créés par des opérateurs russes pour influencer la présidentielle, avait affirmé le directeur juridique de Facebook, Colin Stretch, lors d’une audition parlementaire consacrée au rôle des réseaux sociaux dans la campagne.
Google, Facebook et d’autres groupes technologiques ont rejoint plusieurs médias en début de mois au sein de l’initiative Trust Project, destinée à identifier les sources d’information fiables, dernier projet en date pour combattre le phénomène des fake news.