Jérusalem : l’ONU « très inquiète des risques d’une escalade violente »
Jérusalem : l’ONU « très inquiète des risques d’une escalade violente »
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni d’urgence en raison de la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, Nickolay Mladenov, sur l’écran, intervient lors du Conseil de sécurité depuis Jérusalem, au siège de l’ONU à New York, aux Etats-Unis. / Richard Drew / AP
L’Organisation des Nations unies est « particulièrement inquiète des risques d’une escalade violente » en raison de la décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d’Israël, a déclaré vendredi 8 décembre au Conseil de sécurité Nikolaï Mladenov, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient.
« Du 6 au 8 décembre » sont annoncés « trois jours de rage », a-t-il ajouté à Jérusalem lors d’une liaison vidéo, mettant en garde contre le risque que cette décision provoque « un radicalisme religieux ». Le responsable de l’ONU a appelé les dirigeants du monde entier « à montrer de la sagesse » pour ramener le calme dans la région.
Négocier le « statut final » de Jérusalem
Des milliers de personnes ont déjà manifesté dans plusieurs pays musulmans contre la décision du président américain, après la grande prière du vendredi. Dans la bande de Gaza, un Palestinien a été tué par des tirs de l’armée israélienne en allant protester près de la barrière de béton qui borde la frontière avec Israël, selon le ministère de la santé gazaoui.
De la Turquie au Bangladesh, des milliers de manifestants contre la décision de Trump
Durée : 01:29
La réunion en urgence du Conseil de sécurité, composé de quinze membres, a été demandée par la Suède, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, la Bolivie, l’Uruguay, l’Egypte et le Sénégal. Plusieurs de ces Etats considèrent que la décision américaine viole des résolutions de l’ONU.
La communauté internationale, qui s’est gardée de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu, considère que la question du « statut final » de la ville, l’une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien, doit être négociée. Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale « éternelle et indivisible ».