Arnold Schwarzenegger à l’Hôtel de Ville de Paris, lundi 11 décembre. / GONZALO FUENTES / REUTERS

Dans son combat contre les véhicules à moteur thermique (diesel et essence), qu’elle entend bannir des rues de Paris d’ici à 2030, et contre « les fake news selon lesquelles plus de voitures ferait moins de pollution », Anne Hidalgo a reçu un soutien de poids. Il est arrivé lundi 11 décembre dans la cour d’honneur de la mairie de Paris, cravate vert pétant, sur le nouveau modèle de Vélib’ du même ton qui déboulera dans la capitale en 2018. Deux ans après l’accord de Paris, Arnold Schwarzenegger est de retour. Nuée de photographes et de caméras garantie.

« Welcome my friend, lui lance Anne Hidalgo, veste en cuir noir sur les épaules, en V.O. dans le texte. Vous êtes un grand ambassadeur du climat et une source d’inspiration pour nous tous. » Depuis que Terminator s’est mué en Governator de Californie (2003-2007), l’ex-Monsieur Univers est aussi devenu une caution. Lundi, il était donc aux côtés de la maire de Paris pour dévoiler les résultats d’une étude démontrant les effets bénéfiques sur la santé d’une disparition des véhicules à carburants fossiles à l’horizon 2030, comme s’y sont engagées Paris et dix autres métropoles (Los Angeles, Mexico ou Londres) en octobre.

Conduite dans le cadre du C40 – qui regroupe 40 grandes agglomérations –, en s’appuyant sur les travaux de plusieurs universités (Cambridge, Harvard, Stanford…), cette étude conclut que 45 000 morts prématurées pourraient être évitées chaque année dans le monde si toutes les villes du C40, que préside Anne Hidalgo, suivaient leur exemple.

« Donald Trump ne peut pas nier la pollution »

A l’échelle de Paris, relève l’étude, en abaissant le niveau de particules fines d’environ 1,3 µg/m3, la fin du diesel et de l’essence permettrait d’éviter environ 400 morts et 7 600 admissions à l’hôpital pour des problèmes respiratoires ou cardiovasculaires chaque année, et à tous les Parisiens de gagner vingt et un jours d’espérance de vie en moyenne, énumère Mme Hidalgo. La maire de Paris égrène aussi une série d’aides financières pour encourager artisans, auto-écoles ou taxis à acquérir des véhicules hybrides ou électriques.

Derrière « Schwarzy » et sa carrure toujours imposante, une projection rappelle que le trafic routier est la première source de pollution de l’air au niveau de la métropole du Grand Paris et qu’elle est responsable d’une surmortalité de 6 600 morts par an. « Donald Trump nie la réalité du changement climatique mais il ne peut pas nier la pollution », martèle l’acteur américain, fondateur du R20, une coalition de régions et villes engagées dans la lutte contre le réchauffement, avant de rendre hommage à la maire de Paris : « Il est important que d’autres villes copient ce que vous faites ici. »

A l’occasion du One Planet Summit, mardi 12 décembre, Arnold Schwarzenegger sera présent au côté du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot qui, lui, s’est fixé 2040 pour en finir avec les voitures thermiques.