Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa au forum de Davos, en Suisse, le 24 janvier 2018. / DENIS BALIBOUSE / REUTERS

Les élections présidentielle et parlementaires prévues cette année au Zimbabwe devraient être organisées « avant juillet », a annoncé le nouveau président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa mercredi 24 janvier lors du Forum économique mondial de Davos (Suisse).

« Le mois prochain, je serai en mesure d’annoncer la date des élections », a déclaré M. Mnangagwa, qui a succédé en novembre à Robert Mugabe.

« Cette fois-ci, le Zimbabwe sera ouvert et transparent », a-t-il assuré. « Nous voulons des élections libres, justes, crédibles et qui ne soient pas entachées de violence ».

« Si nous perdons les élections, c’est fini [pour nous]. Quel que soit le parti qui remporte les élections, il prendra les rênes du pouvoir », a-t-il assuré. Les précédentes élections au Zimbabwe sous l’ère Mugabe ont été le théâtre de fraudes et de nombreuses violences.

Rôle prépondérant des militaires dans le gouvernement

Ancien vice-président et bras droit de Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa a été investi candidat de son parti, la Zanu-PF, qui domine la vie politique au Zimbabwe depuis l’indépendance en 1980. En dépit des assurances répétées du candidat, ses critiques doutent de sa réelle volonté de mener des élections transparentes et pacifiques, rappelant qu’il a été l’un des exécuteurs de la répression ordonnée pendant l’ère Mugabe.

Ils mettent aussi en avant le rôle prépondérant accordé à des militaires dans son gouvernement. Le nouveau chef de l’Etat a ainsi nommé l’ancien chef d’état-major de l’armée, Constantino Chiwenga, à la vice-présidence.