Tariq Ramadan en 2010. / Stephane Mahe / REUTERS

Le comité de soutien de Tariq Ramadan a annoncé samedi 17 février qu’il avait été hospitalisé la veille. L’islamologue, actuellement en détention provisoire pour viols, affirme souffrir d’une sclérose en plaques et attend les résultats d’une expertise médicale indépendante pour une éventuelle remise en liberté.

Le théologien suisse est détenu à Fleury-Mérogis (Essonne) depuis sa mise en examen le 2 février. Jeudi, la cour d’appel de Paris, qui examinait le recours qu’il a formé contre son placement en détention provisoire, a ordonné une expertise médicale indépendante et renvoyé sa décision au 22 février.

S’appuyant sur un premier examen médical sommaire établi mardi, les avocats de Tariq Ramadan soutiennent que l’état de santé de leur client, qui est arrivé en ambulance à l’audience de jeudi, n’est pas « compatible avec un maintien en détention ».

Deux plaintes

L’islamologue controversé a été mis en examen pour viols, dont l’un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre, qui ont débouché sur une information judiciaire confiée à trois juges d’instruction.

Début février, la justice a ordonné sa détention provisoire, craignant une fuite à l’étranger ou d’éventuelles pressions sur les plaignantes ou d’autres femmes qui ont témoigné sous X lors de l’enquête préliminaire.

Depuis le début de cette affaire, qui a suscité de vifs débats en France entre partisans et détracteurs de cette figure intellectuelle, M. Ramadan conteste les accusations portées contre lui pour des faits d’une grande violence, qui auraient eu lieu le 9 octobre 2009 à Lyon et en mars-avril 2012 à Paris.