Manifestation devant un supermarché Carrefour à Nice, samedi 31 janvier. / ERIC GAILLARD / REUTERS

Au moins 300 hypermarchés et supermarchés Carrefour sont touchés par le mouvement de grève pour la défense des emplois et du pouvoir d’achat, selon des sources syndicales, samedi 31 mars.

Le mouvement « a démarré très tôt avec beaucoup de force et d’envergure, il est très fort », s’est félicité Michel Enguelz, représentant de Force ouvrière (FO), premier syndicat du géant de la grande distribution. Selon Sylvain Macé (CFDT), le taux de grévistes avoisinait 50 %, avec 170 hypermarchés mobilisés sur 220 et 130 supermarchés sur environ 470.

Une « trentaine » d’hypermarchés entièrement bloqués

Partout, la mobilisation se traduisait par des rassemblements devant les magasins, avec du « filtrage » aux entrées. Certains hypermarchés étaient complètement bloqués comme à Saint-Malo, Antibes, Nice Lingostière, ou Port-de-Bouc, dans le Sud, selon les syndicats CFDT, FO et CGT. A Marseille Grand Littoral, une journaliste de l’AFP a constaté que l’entrée était barrée par des chariots et un rassemblement de 150 salariés.

La direction du groupe Carrefour a décompté « une trentaine » d’hypermarchés bloqués sur 220 à 10 h 30, mais a affirmé qu’« aucun supermarché, aucun magasin de proximité ni aucun entrepôt n’était bloqué » en milieu de matinée.

L’appel à la grève, lancé par FO et la CFDT, relayé séparément par la CGT, intervient après l’annonce en janvier de la suppression de milliers d’emplois. Les syndicats protestent aussi contre le projet de passage en location-gérance de plusieurs hypermarchés. L’annonce récemment d’une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l’an dernier, a achevé de mettre le feu aux poudres.