Cyberattaques : de grandes entreprises du numérique s’engagent à ne pas aider les Etats pirates
Cyberattaques : de grandes entreprises du numérique s’engagent à ne pas aider les Etats pirates
Microsoft, Facebook, Symantec et une trentaine de grandes entreprises promettent de ne pas prêter main-forte aux Etats qui souhaiteraient mener des cyberattaques.
« Nous n’aiderons aucun gouvernement à lancer des cyberattaques contre des citoyens et des entreprises innocents. » Mardi 17 avril, trente-quatre grandes entreprises du numérique ont signé un accord sur la cybersécurité, dans lequel ils se mettent clairement à distance des Etats, quels qu’ils soient. Parmi elles, Microsoft, Facebook, Symantec, Nokia, Avast, Cloudflare, HP ou encore Oracle.
« Des entreprises travaillant sur toutes les couches des communications Internet s’engagent à faire rempart à toute utilisation malveillante de leurs technologies, promettent de protéger tous les consommateurs, quels que soient leur nationalité, leur emplacement géographique ou la motivation de l’attaque », peut-on lire dans le communiqué publié avec l’accord.
L’accord comprend des principes plus généraux, comme la promesse de développer des produits « qui donnent la priorité à la sécurité et à la vie privée » et de fournir aux utilisateurs des « informations et des outils leur permettant de comprendre les menaces actuelles et futures et de s’en protéger ».
Google et Apple absents
La signature de cet accord suit de quelques mois plusieurs cyberattaques de grande ampleur, qui ont, entre autres, perturbé le fonctionnement d’hôpitaux en Angleterre (rançongiciel Wannacry) et de grandes entreprises partout dans le monde, générant plus de un milliard d’euros de pertes (virus NotPetya). Dans le cas du logiciel de racket Wannacry, Microsoft avait dû réagir très vite pour endiguer sa diffusion, en mettant à disposition de tous la correction des failles utilisées par le logiciel.
Dans ce contexte, les tensions ne cessent de monter entre les Etats. Après avoir accusé en février la Russie d’être derrière NotPetya, Washington et Londres l’ont aussi accusée lundi d’une vaste attaque de matériels connectés à Internet.
« Des acteurs malveillants, dont les motifs peuvent être criminels ou géopolitiques, ont causé des dégâts économiques, ont mis des vies humaines en danger et ont brisé la confiance essentielle pour un Internet ouvert, libre et sécurisé », déplore le texte de l’accord.
Si nombre d’entreprises incontournables du numérique ont signé ce texte, d’autres grands noms manquent à l’appel, pour le moment, et non des moindres : Google, Apple ou encore Amazon n’apparaissent pas dans la liste des signataires.