Le président italien veut un gouvernement « neutre » pour diriger le pays jusqu’en décembre
Le président italien veut un gouvernement « neutre » pour diriger le pays jusqu’en décembre
Le Monde.fr avec AFP
Depuis les élections législatives du 4 mars, aucun accord sur une majorité parlementaire entre les forces politiques italiennes n’a été trouvé.
Le président italien, Sergio Mattarella, lors d’une conférence de presse à Rome le 7 mai. / Ettore Ferrari / AP
Pour faire face à une impasse politique qui dure depuis plus de deux mois, le président italien, Sergio Mattarella, a annoncé lundi 7 mai qu’il allait proposer un gouvernement « politiquement neutre » pour diriger le pays jusqu’en décembre. Depuis les élections législatives du 4 mars, aucun accord sur une majorité parlementaire entre les forces politiques n’a été trouvé.
Sans préciser encore qui pourrait prendre la tête de ce gouvernement, le président a appelé les partis à faire preuve de « responsabilité » en soutenant cette solution, faute de quoi il convoquerait de nouvelles élections « à l’automne ou en juillet ».
S’exprimant devant les médias à l’issue d’une ultime journée de consultations, M. Mattarella a expliqué que ce gouvernement serait chargé de redonner une voix à l’Italie sur la scène internationale et de faire adopter le budget 2019, avant de nouvelles élections en début d’année prochaine.
Le M5S et la Ligue veulent retourner aux urnes
Le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), qui sont désormais majoritaires, ont répété lundi leur opposition à un gouvernement technique et leur volonté de retourner plutôt aux urnes dès juillet.
Mais pour M. Mattarella, revoter dès juillet sans réforme électorale risquerait de ne rien changer à l’équilibre des forces, tandis qu’un vote en octobre menacerait l’adoption du budget et donc la stabilité financière du pays. En cas de rejet de ce gouvernement neutre, « cette législature serait la première de l’histoire de la République italienne à s’arrêter avant même d’avoir démarré », a-t-il fait valoir.
Le président a par ailleurs précisé que si une majorité politique devait se dessiner dans les prochains mois, le gouvernement « neutre » démissionnerait aussitôt.