Michel Platini au siège de l’UEFA en 2015. / FABRICE COFFRINI / AFP

La phrase a été lâchée en toute décontraction sur le plateau de son ami Jacques Vendroux. Michel Platini a révélé qu’« une petite magouille » avait eu lieu pour que la France et le Brésil ne puissent se rencontrer qu’en finale de la Coupe du monde 1998.

« Quand on a organisé le calendrier, on a fait une petite magouille », a confié Michel Platini dans l’émission « Stade bleu », qui sera diffusée dimanche 20 mai sur France Bleu. L’ancien numéro 10 et capitaine des Bleus était alors coprésident du Comité français d’organisation de la Coupe du monde (CFO). « Si on finissait premier du groupe et que le Brésil finissait premier, on ne pouvait pas se rencontrer avant la finale », a-t-il précisé.

« On ne va pas s’emmerder pendant six ans à organiser la Coupe du monde si on ne peut pas faire quelques petites magouilles. Vous pensez que les autres ne le faisaient pas dans les autres Coupes du monde ? Tu penses… »

En 1997, le Brésil et la France faisaient partie des huit têtes de série lors du tirage au sort ; le Brésil en tant que tenant du titre, la France au titre de pays organisateur. Ces têtes de série devaient être réparties de manière aléatoire au sein des groupes via le tirage au sort, selon la règle édictée alors par la FIFA.

Mais, dans les faits, les deux pays têtes de série ont bénéficié d’une préaffectation dans un groupe, avant le tirage au sort : le Brésil et la France, respectivement versés dans le groupe A et dans le groupe C. Les deux équipes se sont finalement retrouvées en finale, avec le résultat que l’on sait.