Homme battu à mort à Pau : deux mineurs présentés à un juge pour « homicide volontaire »
Homme battu à mort à Pau : deux mineurs présentés à un juge pour « homicide volontaire »
Le Monde.fr avec AFP
Ces deux adolescents n’ont pas de casier judiciaire, et le motif de l’agression n’est pas encore établi, a fait savoir la procureure de la République de Pau.
La plaine de jeux du quartier Saragosse, à Pau, le 21 mai. C’est là qu’un jeune homme de 32 ans est mort, vendredi 18 mai, après avoir été roué de coups. / GEORGES GOBET / AFP
Le parquet de Pau a demandé, mercredi 23 mai, la mise en examen pour « homicide volontaire » de deux mineurs de 16 et 17 ans. Ils avaient été interpellés dans l’enquête sur le meurtre à Pau d’un trentenaire d’origine burkinabé, tabassé à mort par une bande d’adolescents le 18 mai pour des motifs encore flous.
« Les deux mineurs, 16 et 17 ans, un d’origine tchétchène, l’autre d’origine azerbaïdjanaise, mais tous deux de nationalité française (…), seront présentés au juge d’instruction dans la journée », a déclaré lors d’une conférence de presse la procureure de la République de Pau, Cécile Gensac.
« A ce jour, le motif n’est pas établi », a dit la magistrate, soulignant qu’aucun lien n’avait été fait avec un quelconque trafic de stupéfiants. Aucun des deux mineurs concernés n’a de casier judiciaire, a-t-elle ajouté.
D’autres individus à identifier
Selon les « nombreux témoignages » recueillis, la victime, un homme de 32 ans né au Burkina Faso mais de nationalité française, « venait fréquemment au quartier Saragosse où elle jouait au football avec des habitants », a relaté la procureure de Pau.
La veille des faits, l’homme a eu une première altercation avec des jeunes, pour un motif encore indéterminé. Le jour du drame, « une nouvelle altercation a opposé la victime et plusieurs jeunes, des témoins décrivant l’un des agresseurs comme ayant empoigné la victime, très violemment projetée sur le mur de la caserne des pompiers ». « L’ensemble des témoignages (…) atteste de la présence de bien plus d’individus sur le lieu des faits, qu’il conviendra d’identifier », a enfin relevé Mme Gensac.